CSDHI – Le tribunal révolutionnaire de Bukan a condamné un militant kurde à 14 mois de prison, 70 coups de fouet et une amende de 30 millions de tomans (934 €) dans le nord-ouest de l’Iran.
5ème cas de condamnation au fouet en novembre
Selon un site web kurde consacré aux droits humains, l’homme s’appelle Chia Aghabegpour.
La justice iranienne a accusé Chia de « diffusion de propagande contre l’État pour des groupes d’opposition ». Le 30 juillet, les forces de sécurité l’ont arrêté mais l’ont ensuite libéré le 6 septembre. Pendant sa détention, Chia n’avait pas accès à son avocat et ni la possibilité de voir sa famille.
Il s’agit du cinquième cas de condamnation au fouet par les forces du régime iranien en novembre.
D’autres victimes des peines de fouet
Le 15 novembre, le tribunal pénal de Tabriz a condamné deux militants kurdes, Amir Satari et Yousef Salahshour, à deux peines de prison, des coups de fouet et des amendes dans le nord-ouest de l’Iran.
Le 13 novembre, le tribunal pénal de Téhéran a condamné un homme et une femme à 99 coups de fouet chacun pour une relation extraconjugale. La femme s’appelait Mahtab, 37 ans, et l’homme était un chauffeur nommé Sasan.
Le 7 novembre, le tribunal pénal de Téhéran a condamné à mort Meisam, 27 ans, et Sareh, 33 ans, pour relation extraconjugale. Il les a accusés d' » adultère » et la cour suprême a confirmé leur sentence.
Le 4 novembre, le tribunal pénal de Tabriz, dans le nord-ouest de l’Iran, a condamné un prisonnier politique, Mohammad Mardi, à trois mois de prison et à 74 coups de fouet. Il a accusé Mohammad de « trouble à l’ordre public ». Il était absent lors de son procès, car il était à l’hôpital.
Le 3 novembre, le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné le militant syndical Kamyar Fakour à une peine de prison, au fouet et à une amende. Les charges sont « publication de mensonges visant à perturber l’opinion publique » et « trouble de l’ordre public ». Kamyar recevra 50 coups de fouet. Il purgera huit mois de prison. Et enfin, il devra payer une amende de 15 millions de tomans (477 €).
Le recours aux châtiments inhumains est interdit
Le régime iranien est l’un des rares États qui recourt encore à des châtiments dégradants. Pourtant, toutes les conventions internationales relatives aux droits civils et politiques ont interdit le recours à des châtiments inhumains tels que l’exécution et la flagellation.
Plus de 100 « délits » sont passibles de flagellation en vertu de la loi iranienne. Ces délits comprennent le vol, les agressions, le vandalisme, la diffamation et la fraude. Elles couvrent également des actes qui ne devraient pas être criminalisés. Citons notamment l’adultère, les relations intimes entre hommes et femmes non mariés, l' »atteinte aux bonnes mœurs » et les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe.
Source : Iran News Wire