CSDHI – A l’occasion de Chaharshanbe Suri, des Iraniens, notamment des jeunes, ont mis le feu à des portraits et des effigies du fondateur du régime, Ruhollah Khomeini, du guide suprême Ali Khamenei et du président du régime Ebrahim Raïssi, démontrant ainsi leur mépris pour le régime des mollahs au pouvoir.
Le mercredi écarlate, également connu sous le nom de Chaharshanbe Suri, est un événement traditionnel iranien. Il a lieu le mardi soir, la veille du dernier mercredi de l’année perse. Il s’agit également de la première des célébrations de l’événement Norouz.
Selon un roman sur la célébration, Siavosh – l’emblème de l’honnêteté dans le Shahnameh (Le livre des rois, écrit par le célèbre poète iranien Abolghassem Ferdowsi) – a demandé à son père, Touran Shah, d’allumer sept grandes flammes le dernier mardi de l’année pour montrer son innocence. Touran Shah a organisé une immense fête dans tout le pays pour commémorer son fils Siavosh après avoir réussi à traverser les flammes et à protéger sa dignité.
Dans ce contexte, les Iraniens commémorent Chaharshanbe Suri en sautant par-dessus un feu. Les Iraniens répètent, en s’adressant au feu comme un exercice de purification, « Ma jaunisse – signe de faiblesse, de pauvreté et de peur – pour toi, ta rougeur – signe de puissance, de bien-être et de bravoure – pour moi. »
Les familles iraniennes utilisent ce festival pour exprimer leur mécontentement à l’égard du régime théocratique. Les gens sont plus enthousiastes à l’idée de marquer cet événement national, malgré les méthodes dures et de propagande du régime.
Les Iraniens, notamment les jeunes, ont mis le feu aux portraits et aux effigies du fondateur du régime, Ruhollah Khomeini, du guide suprême Ali Khamenei et du président du régime Ebrahim Raïssi, démontrant ainsi leur mépris pour le système en place dans son ensemble. Le quartier général de l’opposition iranienne des Moudjahidines du peuple d’Iran (MEK) a appelé la jeunesse et le peuple iraniens à célébrer le plus largement possible la Fête du feu et l’affichage des torches de Khamenei et Raïssi le 1er mars.
Selon les témoignages, les villes bondées, dont Téhéran, Mashhad, Ispahan, Tabriz, Ahwaz et Chiraz, ressemblaient à des champs de bataille, les jeunes repoussant les troupes de police et les agents de renseignement dans de nombreux quartiers.
« Les gens de Téhéran ont célébré la fête du feu avec des pétards dans différentes régions », a déclaré le MEK le mardi 15 mars. « Les gens ont également écrit des slogans sur les murs pour indiquer leur résistance au régime. « Mort à Khamenei, la marionnette russe », peut-on lire sur les graffitis des bâtiments de Téhéran, en référence au soutien du régime à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. »
Les habitants de Gorgan et de Rasht, dans le nord de l’Iran, ont accueilli Chaharshanbe Suri avec des chants anti-régime. Les citoyens ont scandé : « Mort à Khamenei ! » Ils ont également mis le feu aux portraits de Khomeini, Khamenei et Raïssi.
« A Rasht, les Unités de résistance, le réseau du MEK à l’intérieur de l’Iran, ont affiché des slogans sur les murs », ajoute le MEK. « ‘Mort à Khamenei. Mort à Raïssi, le boucher du massacre de 1988. Vive Radjavi. Vive la liberté », lisait-on sur les affiches. »
Dans tout Téhéran et ses banlieues, comme Ghaleh Hassan Khan et Shahr-e Ray, ainsi qu’à Kermanshah, Qom, Zanjan, Isfahan, Azerbaïdjan, et même à l’intérieur de la tristement célèbre prison d’Evin, les gens ont marqué la Fête du feu par des activités et des cris contre le régime.
En sautant par-dessus le feu, les prisonniers politiques ont crié « Mort à Khamenei » et « Mort au tyran ». Le 15 mars, le groupe d’opposition Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a déclaré : « Les forces de sécurité de l’État ont mis 20 000 de leurs soldats en état d’alerte dans la seule ville de Téhéran. » « Pendant la Fête du feu, des jeunes défiants à Téhéran et dans d’autres villes d’Iran ont mis le feu à des portraits et des mannequins de Khamenei et de Khomeini, en scandant : « Mort à Khamenei, mort au dictateur, salut à Radjavi ». »
Source : Stop au Fondamentalisme