CSDHI – Depuis la mort de Mahsa Amini, des milliers de personnes sont descendues dans les rues d’Iran pour renverser le régime. Contrairement aux manifestations de novembre 2019, où les prix des carburants ont explosé, cette fois, il ne s’agit pas seulement de préoccupations économiques, mais aussi de préoccupations politiques et sociales.
De nombreux Iraniens ne voient plus d’avenir et n’ont plus rien à perdre. Les protestations actuelles visent aussi directement le chef religieux du régime, l’ayatollah Khamenei, et non le président Ebrahim Raïssi.
Contrairement aux protestations précédentes, le mouvement traverse toutes les classes sociales, quels que soient l’âge, le sexe et la classe sociale – jamais un soutien aussi large n’a été observé dans un seul but : renverser le régime.
Après trois mois de manifestations, il est évident que le peuple iranien ne se satisferait pas de réformes, si tant est qu’on lui en propose. Les gens veulent un changement radical. Ils espèrent une révolution.
Malgré les graves limitations d’Internet, les gens se sont beaucoup organisés grâce aux médias sociaux. Le régime iranien est sous pression – plus que jamais auparavant. Du point de vue d’aujourd’hui, il est établi que, cette fois, les mollahs ont le sentiment que le peuple veut renverser le régime. Donc, son existence est en danger.
Il ne fait aucun doute que la situation économique du régime iranien est dans le pire état possible depuis qu’ils ont pris le règne. Cependant, ridiculement, certains des responsables du régime planifient le développement !
L’inefficacité économique, comme d’autres domaines de l’administration du pays, a été l’une des réalisations inquiétantes du régime pour l’Iran et les Iraniens.
Mohammad Ghasemi, économiste du régime, et chef du Centre de recherche de la Chambre de l’Iran, dans une conversation avec le journal Ham Mihan, le 3 janvier, a mis le doigt sur le fait, que des programmes économiques post-révolution, personne ne peut s’attendre à l’extraction de tout nouveau plan progressiste et le développement du pays.
Cela s’applique aux relations internationales pacifiques, à l’environnement et au soutien de l’opinion publique dont le régime manque, surtout après les manifestations de novembre 2019.
D’autres facteurs influents de l’incapacité du régime à développer le pays sont le manque de capital social, le manque de budget, le manque de sécurité nationale dû au bellicisme du régime et à son ingérence dans d’autres pays, et le manque d’accès aux technologies modernes, en raison de ses programmes nucléaires et de missiles controversés.
Par conséquent, lorsque le développement du pays n’est pas dans l’ordre du gouvernement, les questions sociales et économiques sont pratiquement les causes de l’accumulation du mécontentement dans la société.
Tant que les mollahs gouvernent l’Iran, la progression n’est pas imaginable, par conséquent, le mécontentement augmentera au sein de la population. Le peuple iranien a bien compris que le changement de régime est la seule solution pour sauver son pays d’un effondrement total.
Le 5 janvier a marqué le 112e jour de manifestations pour renverser le régime en Iran. Les manifestations ont commencé après le meurtre odieux de Mahsa Amini, 22 ans, en garde à vue. Cependant, elles se sont immédiatement transformées en une révolution contre l’ensemble du régime théocratique.
Selon l’opposition iranienne Mojahedin-e Khalq (MEK), les protestations se sont étendues à 282 villes. Le régime a tué plus de 750 citoyens, en a blessé des dizaines de milliers et en a détenu plus de 30 000. Le MEK a publié les noms de 614 manifestants tués.
Source : INU