CSDHI – Reporters sans frontières (RSF) appelle à la libération immédiate et inconditionnelle des dizaines de femmes journalistes qui passent la Journée internationale de la femme derrière les barreaux à travers le monde.
Selon l’organisation de défense de la liberté de la presse basée à Paris, l’Iran est le deuxième pays au monde, après la Chine, qui emprisonne le plus de femmes journalistes, avec 12 d’entre elles actuellement détenues.
Sur les 550 journalistes et professionnels des médias actuellement emprisonnés dans le monde, 73 – soit plus de 13 % – sont des femmes, a déclaré l’organisation le 8 mars, ajoutant que cette proportion a doublé au cours des cinq dernières années.
« Les femmes sont plus nombreuses à réaliser des reportages sur le terrain, elles sont plus visibles dans les salles de rédaction, mais elles sont aussi plus susceptibles d’être victimes d’une persécution implacable dans 14 pays du monde, en particulier en Chine (avec 21 femmes journalistes en prison), en Iran (12), en Biélorussie (10), au Vietnam (4) et en Turquie (4) », a déclaré l’organisation dans un communiqué.
Les journalistes féminines ont payé le prix de leur présence en première ligne dans la crise actuelle en Iran, où 11 d’entre elles ont été arrêtées à la suite de manifestations nationales déclenchées par la mort, en septembre, d’une jeune femme de 22 ans détenue par la police pour des raisons de moralité.
Deux femmes journalistes, Nilofar Hamedi et Elahe Mohammadi, sont accusées de « propagande contre le système » et de « conspiration contre la sécurité nationale », des chefs d’accusation passibles de la peine de mort.
RSF a également tiré la sonnette d’alarme sur la « disparition » des femmes journalistes du paysage médiatique afghan.
Les dirigeants talibans du pays ont récemment interdit aux femmes journalistes d’interviewer des hommes et d’assister à des conférences de presse dans certaines provinces.
Les journalistes féminines n’ont pas non plus le droit d’animer des émissions de radio ou de télévision avec des collègues masculins, ni de recevoir des invités masculins, et lorsqu’elles sont filmées, « elles doivent être couvertes de la tête aux pieds et seuls leurs yeux peuvent être vus ».
Source : Iran Wire
