CSDHI – La Cour administrative fédérale d’Allemagne a confirmé la décision selon laquelle les activités menées par le Centre islamique de la ville de Hambourg, connu sous le nom de Mosquée bleue, sont celles d’une « organisation islamique extrémiste ».
Faisant suite à une objection et à une plainte déposées par le Centre islamique contre l’action de l’Office fédéral de protection de la Constitution de l’Allemagne, le tribunal administratif de Hambourg a confirmé vendredi que les activités du Centre étaient qualifiées d' »extrémisme islamique ».
En 2018 et 2019, l’Office fédéral pour la protection de la Constitution a identifié les activités de la Mosquée bleue comme relevant de la classification des « organisations islamistes extrémistes ».
Après avoir tenu deux audiences en avril et en mai de cette année, le tribunal administratif de Hambourg a rendu son verdict écrit concernant la plainte déposée par le Centre islamique. La décision du tribunal reconnaît une acceptation partielle de la plainte des plaignants, conduisant à l’interdiction de publier des sections spécifiques du rapport par l’Office fédéral pour la protection de la Constitution.
Toutefois, la contestation du Centre islamique concernant la catégorisation de la « Mosquée bleue » en tant qu' »organisation islamique extrémiste » n’a pas abouti, le tribunal ayant jugé cet aspect juridiquement valide et non contestable.
Selon le rapport publié par l’Office fédéral de protection de la Constitution allemande, l’association de soutien de la « Mosquée bleue » a été classée comme une organisation islamique extrémiste qui « poursuit activement des objectifs anticonstitutionnels ».
Le texte complet du verdict n’a pas encore été rendu public et toutes les parties impliquées dans l’affaire peuvent encore faire appel.
Dans une lettre adressée récemment à Nancy Faeser, ministre de l’intérieur de l’Allemagne, l’Association islamique laïque a demandé l’arrêt immédiat de la coopération avec le Conseil central des musulmans.
L’Association islamique laïque a invoqué l’appartenance au Centre islamique de Hambourg, classé comme « centre extrémiste » par l’Office fédéral de protection de la Constitution, pour justifier sa demande de cessation immédiate de la coopération avec le Conseil central des musulmans.
La lettre indique que le Centre islamique de Hambourg est également engagé dans la diffusion de l’antisémitisme, la promotion de l’idéologie de la République islamique d’Iran et la surveillance des citoyens iraniens en exil.
Selon le journal allemand Die Welt et l’Office fédéral pour la protection de la Constitution, le Centre islamique de Hambourg est reconnu comme un représentant d’un régime islamique qui contredit les valeurs de la Constitution.
L’Office pour la protection de la Constitution considère le Centre islamique de Hambourg, responsable de la gestion de la mosquée Imam Ali dans le quartier de l’Alster, comme une plaque tournante du gouvernement iranien en Europe. Il est surveillé depuis plusieurs décennies.
En novembre dernier, les autorités locales de Hambourg ont expulsé Seyed Soleiman Mosavi-Far, le député du Centre islamique, en l’accusant d’entretenir des liens étroits avec des organisations terroristes.
Parmi les accusations portées contre Mosavi-Far figuraient son soutien à des organisations chiites extrémistes et terroristes et le partage de vidéos promotionnelles sur Facebook dans le même but.
Les autorités allemandes ont allégué qu’en plus de son implication et de son soutien à des organisations chiites extrémistes et terroristes, Mosavi-Far avait des liens avec deux organisations engagées dans l’assistance financière, qui se sont avérées avoir des liens avec des représentants du Hezbollah au Liban.
Mosavi-Far aurait participé activement à la diffusion de vidéos et de photos promotionnelles du Hezbollah sur Facebook et aurait rendu hommage aux victimes de l’organisation sur la plateforme.
Malgré une décision de justice lui enjoignant de quitter l’Allemagne, M. Mosavi-Far, invoquant l’éducation de ses enfants, est resté dans le pays jusqu’au dernier moment, mais est finalement retourné en Iran.
Source : VOA