CSDHI – L’ancien vice-président américain Mike Pence et l’ancienne Première ministre britannique Liz Truss ont apporté samedi leur soutien à un mouvement d’opposition iranien en exil, la Résistance iranienne, dénonçant ce qu’ils appellent la complaisance de l’Occident à l’égard des autorités religieuses iraniennes.
Ils ont pris la parole lors d’une réunion de la Résistance iranienne, les Moudjahidines du peuple d’Iran (MEK), en banlieue parisienne, alors que des milliers de sympathisants du groupe organisaient un rassemblement dans le centre de la capitale française, qui avait été initialement interdit par la police.
Interdit par Téhéran, la Résistance iranienne, le MEK, est un groupe de résistance iranienne, controversé. Il a déjà été inscrit sur la liste des organisations terroristes étrangères par les États-Unis pour avoir prétendument tué du personnel américain en Iran dans les années 1970 et pour ses liens avec l’ancien dirigeant irakien Saddam Hussein. Reconnaissant le rejet de la violence par le groupe, le département d’État a retiré le MEK de la liste fin 2012, mais a exprimé des inquiétudes persistantes quant aux mauvais traitements qu’il aurait infligés à ses membres, selon le Council on Foreign Relations (Conseil des relations étrangères).
La Résistance iranienne, le MEK et son aile politique, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), sont loin de bénéficier d’un soutien universel au sein de la diaspora iranienne, mais ils sont soutenus par plusieurs anciens responsables américains et européens de premier plan.
M. Pence, vice-président de Donald Trump qui défie actuellement son ancien patron pour l’investiture républicaine, a déclaré lors d’une conférence à Auvers-sur-Oise, en région parisienne, que le « régime iranien n’a jamais été aussi faible qu’aujourd’hui » dans le sillage du mouvement de protestation qui a éclaté en septembre.
« Il ne s’agit pas d’une simple protestation, mais du début d’une révolution pour la liberté », a-t-il ajouté : « L’un des plus gros mensonges que le régime en place a vendu au monde est qu’il n’y a pas d’alternative.
« Aucun régime oppressif ne peut durer éternellement », a déclaré M. Pence, qui s’est adressé en personne à la réunion et a rencontré l’année dernière la dirigeante de la Résistance iranienne, Maryam Radjavi, au siège de l’organisation en Albanie.
« Nous constatons une menace croissante de la part des régimes autoritaires dans le monde entier », a déclaré Mme Truss, premier ministre britannique au mandat le plus court, en citant la Chine de Xi Jinping et la Russie de Vladimir Poutine.
« Ces régimes se sont enhardis parce que le monde libre n’en a pas fait assez. Je n’abandonnerai jamais l’espoir d’un Iran libre et démocratique ».
« La démocratie est menacée dans le monde entier. Il est temps de tourner le dos à la complaisance et à l’apaisement », a-t-elle ajouté.
Source : VOA