CSDHI – Le président iranien Ebrahim Raïssi a profité de sa visite officielle en Ouganda pour condamner sévèrement les nations occidentales pour avoir prétendument promu « le phénomène hideux de l’homosexualité ».
« Les pays occidentaux tentent d’identifier l’homosexualité comme un indice de civilisation, alors que c’est l’une des choses les plus sales qui ont été faites dans l’histoire de l’humanité », a déclaré Raïssi le 12 juillet après une rencontre privée avec le président ougandais Yoweri Museveni.
« Je crois que cette question, et ces fortes attaques de l’Occident contre l’établissement de familles et contre la culture des nations, est un autre domaine de coopération pour l’Iran et l’Ouganda », a-t-il ajouté.
Raïssi a fait ces remarques après que l’Ouganda a présenté une législation en mai faisant de « l’homosexualité aggravée » une infraction capitale et les relations homosexuelles punissables par la prison à vie, déclenchant l’indignation parmi les groupes de droits de l’homme, les Nations Unies, les militants LGBT et les pays occidentaux.
En Iran, la peine pour homosexualité est la mort pour les hommes et jusqu’à 100 coups de fouet pour les femmes. Après la récidive, les femmes peuvent être passibles de la peine de mort.
Au cours d’une visite à l’Université Columbia, à New York, en 2007, le président iranien de l’époque, Mahmoud Ahmadinejad, a provoqué des rires et des huées de la part de l’auditoire et des critiques généralisées en Occident lorsqu’il a dit : « En Iran, nous n’avons pas d’homosexuels comme dans votre pays. »
« En Iran, nous n’avons pas ce phénomène de l’homosexualité », a-t-il poursuivi. « Je ne sais pas qui vous l’a dit. »
Le 12 juillet, Raïssi a entrepris une rare tournée africaine qui, selon Téhéran, devait « promouvoir la diplomatie économique, renforcer les relations politiques avec les pays amis et alignés, et diversifier les destinations d’exportation ».
Les visites de Raïssi au Kenya et en Ouganda sont les premières sur le continent africain par un président iranien en 11 ans. Il se rendra également au Zimbabwe, qui, comme l’Iran, est sous sanctions américaines.
Source : Iran Wire