CSDHI – À l’occasion du premier anniversaire du massacre du vendredi sanglant de Zahedan, les rues de plusieurs villes de la province du Sistan-Baloutchistan ont résonné de voix passionnées contre le régime.
Bien que les autorités aient déployé à titre préventif des forces anti-émeutes et des armes lourdes pour montrer leur puissance, l’esprit du peuple baloutche n’a pas été ébranlé.
La ville de Zahedan, encore marquée par l’événement tragique survenu il y a un an, le « vendredi sanglant de Zahedan » a vu un grand rassemblement près de la mosquée Makki. La foule y a rendu hommage aux disparus tout en exprimant son mécontentement par des chants tels que « Je vengerai mon frère assassiné » et « Mort au tyran, qu’il s’agisse du shah ou des mollahs ».
Ailleurs, dans des villes comme Khash, Suran et Taftan, des manifestations similaires ont eu lieu. La population de Khash s’est rassemblée en grand nombre et a scandé « Mort à Khamenei » et « les pasdaranset les bassidjis sont nos assassins ». Les sentiments étaient tout aussi fervents à Suran, où les manifestants ont comparé le Bassidj et les pasdarans au groupe extrémiste ISIS. Dans le quartier de Nukabad, à Taftan, des chants tels que « Mort au dictateur » résonnaient dans l’air.
En représailles à cette vague de résistance, le régime s’est fermement engagé dans la voie de la répression. Confirmant l’escalade de la situation, NetBlocks, une entité mondiale de surveillance d’Internet, a signalé que l’accès à Internet était restreint à Zahedan et dans les régions avoisinantes. Ces tactiques, qui visent vraisemblablement à isoler les manifestants et à entraver leur coordination, n’ont fait que jeter de l’huile sur le feu.
Sur le terrain, à Zahedan, la situation s’est tendue lorsque les forces de sécurité ont recouru à la violence. Plusieurs séquences poignantes ont été diffusées, montrant le personnel de sécurité en train de décharger des armes à feu et de déployer des gaz lacrymogènes sur des manifestants non armés. Pourtant, les citoyens résistants de Zahedan n’ont pas reculé, même face à une force écrasante. Les rapports préliminaires indiquent que de nombreuses personnes, dont des enfants, ont été blessées par le régime.
Pour situer le contexte, le vendredi sanglant de Zahedan est un souvenir douloureux pour la région. Le 30 septembre 2022, à la suite du meurtre injuste de Mahsa Amini par la police de la moralité, les forces de sécurité de Zahedan ont impitoyablement tiré sur des manifestants pacifiques. Le bain de sang a fait plus de 100 morts, dont plusieurs enfants. Cet acte horrible est depuis lors considéré comme l’un des graves crimes contre l’humanité commis par le régime.
À la suite de ce jour sombre, le vendredi sanglant de Zahedan, le peuple baloutche a tenu à organiser des manifestations tous les vendredis, symbolisant ainsi son esprit inflexible. Cependant, les tentatives du régime pour étouffer ces voix dissidentes s’avèrent vaines, car la quête de liberté du peuple ne peut être étouffée.
Source : Stop Fundamentalism