CSDHI – Roya Zakeri est l’identité d’une jeune femme qui a été détenue par les forces de sécurité le dimanche 15 octobre, et une vidéo d’elle intitulée « Tabriz Girl » est devenue virale sur les médias sociaux.
Selon des témoins oculaires, Roya Zakeri a été harcelée par une patrouille de femmes portant le hijab le dimanche 15 octobre 2023, vers midi, dans la rue Monjam, à Tabriz, parce qu’elle ne portait pas le hijab obligatoire. Les forces de sécurité l’ont violemment battue.
Pour protester contre leur comportement, Roya Zakeri a commencé à scander des slogans et à crier avec défi « Mort au dictateur » et « Mort à Khamenei » au visage des forces de sécurité. Des agents du gouvernement l’ont enlevée dans la foule à l’aide d’une ambulance et l’ont emmenée à l’hôpital Razi (un hôpital de neurologie et de psychiatrie) à Tabriz.
Les médias affiliés au gouvernement ont prétendu à tort que Roya Zakari souffrait d’une maladie mentale et qu’elle était en proie à des délires dans la rue. Ils ont déclaré qu’elle avait été transférée dans des établissements médicaux pour y être soignée. Or, elle était en parfaite santé mentale et psychologique, et ses cris n’étaient pas des délires mais plutôt un acte de protestation contre les actions des forces de sécurité.
Roya Zakeri est une femme célibataire de 31 ans, titulaire d’une maîtrise en informatique. Elle se trouve actuellement dans un état inconnu dans le service des femmes de l’hôpital Razi. Elle est originaire de la ville de Marand et réside à Tabriz.
Roya Zakeri a été arrêtée par les forces de sécurité l’année dernière lors des manifestations nationales d’octobre 2022 devant l’université de Tabriz. Elle a été détenue pour une durée indéterminée. Comme elle le mentionne dans la vidéo, elle a fait une grève de la faim pendant cinq jours consécutifs au cours de sa détention.
Selon les rapports reçus par l’Iran Human Rights Monitor (IranHRM), Roya Zakeri, originaire de la ville de Marand, a été transférée à l’hôpital Razi (hôpital de neurologie et de psychiatrie) à Tabriz immédiatement après son arrestation, qui a eu lieu il y a quatre jours. Elle a été soumise à des mesures de sécurité strictes et sa famille n’a pas été autorisée à lui rendre visite.
Le transfert des prisonniers politiques à l’hôpital psychiatrique est une méthode couramment utilisée par le régime iranien pour réprimer l’opposition. Behnam Mahjoubi est l’un des prisonniers politiques décédés à l’hôpital psychiatrique en 2021.
Source : Iran HRM