Human Rights Watch – Les exécutions en Iran ont considérablement augmenté. Selon Iran Human Rights, un groupe de défense des droits de l’homme basé en Norvège, le nombre d’exécutions a atteint 707 personnes entre le début de l’année civile en cours et la fin du mois de novembre, ce qui représente une augmentation sans précédent au cours des huit dernières années.
Parmi les personnes exécutées, 390 ont été condamnées à mort pour des accusations liées à des « délits liés à la drogue » et 238 ont été condamnées à la peine capitale pour des accusations de « meurtre intentionnel », comme le rapporte l’organisation Iran Human Rights. Les autorités ont exécuté au moins un enfant délinquant et 17 femmes. L’application des peines de mort s’est intensifiée depuis octobre, avec au moins 200 personnes exécutées en Iran.
Au cours des seuls dix premiers jours de décembre, au moins 25 autres personnes ont été exécutées dans les prisons de Yasuj, Qazvin, Jiroft, Birjand, Karaj, Dehdasht, Sanandaj, Saqqez, Rafsanjan, Urmia, Zahedan et Qom.
En vertu de l’article 6, paragraphe 2, du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, que l’Iran a ratifié, dans les pays qui maintiennent encore la peine capitale, celle-ci ne peut être appliquée que pour les « crimes les plus graves ». Le Comité des droits de l’homme des Nations unies, qui interprète le pacte, a déclaré que les délits liés à la drogue ne font pas partie des « crimes les plus graves » et que l’application de la peine de mort pour de tels crimes viole le droit international. Human Rights Watch s’oppose à la peine capitale en toutes circonstances parce qu’elle est intrinsèquement irréversible et inhumaine.