CSDHI – Un article récent du journal officiel iranien Sharq dresse un tableau sombre de la situation économique du pays et de son impact sur les citoyens ordinaires. L’article, publié le 28 février 2024, s’intitule « Loaning for Bananas : Un signe des temps désespérés », souligne le décalage croissant entre les solutions proposées par le gouvernement et la terrible réalité à laquelle sont confrontés des millions d’Iraniens.
Sharq examine d’un œil critique la récente annonce du ministère de l’industrie, des mines et du commerce proposant des prêts de 20 millions de tomans (environ 340 dollars) pour aider à l’achat de produits de première nécessité pour les prochaines célébrations de Nowrouz, le nouvel an iranien. Cette nouvelle intervient alors que des informations indiquent que le seuil de pauvreté pour une famille de quatre personnes en Iran a désormais atteint 25 millions de tomans, ce qui dépasse le montant du prêt proposé.
L’article établit une comparaison frappante entre le passé et le présent, notant que les prêts à la consommation sont passés d’achats importants comme le logement et les voitures à des produits de base quotidiens comme la farine, le lait et même la viande. Cette évolution symbolise la diminution du pouvoir d’achat du ménage iranien moyen.
Sharq souligne l’omniprésence des difficultés financières de la situation économique en évoquant la prévalence croissante des panneaux « vente à tempérament » dans divers commerces, notamment les boucheries, les magasins de vêtements et même les épiceries. Cette omniprésence est un rappel constant de la difficulté à se procurer les produits de première nécessité.
En outre, l’article soulève des inquiétudes quant à l’efficacité des solutions proposées par le gouvernement. Des experts, comme l’économiste Hossein Samsamami, prévoient que l’inflation dépassera 40 % au cours de l’année à venir, ce qui réduira encore la valeur des prêts et des subventions proposés.
Sharq conclut en soulignant le sentiment croissant de désespoir et de désillusion parmi le peuple iranien. L’article suggère que les politiques du gouvernement, bien qu’elles visent à atténuer les pressions de la situation économique, sont en fin de compte insuffisantes et déconnectées de la réalité à laquelle sont confrontés les citoyens. L’image du « prêt pour des bananes » est un symbole puissant du désespoir et des difficultés endurées par de nombreux Iraniens.
Source : INU