CSDHI – Des efants exclus des écoles en Iran parce qu’ils sont porteurs du virus HIV, c’est ce qui ressort d’une interview datée du 31 octobre avec la très officielle agence de presse Ilna.
Le directeur exécutif d’une institution caritative « Payam-Avar » explique que les malades du sida ont besoin de soutien social et moral, ajoutant: « or nous voyons que des enfants porteur du virus HIV ont été exclus de leurs établissements scolaires et que des mères atteintes du sida sont licenciées », se retrouvant confinées chez elles.
Mohammad Reza Saïd Ghassemi poursuit: « on traite si mal les malades du sida et ils sont victimes de tellement de discriminations que les gens au comportement potentiellement dangeureux ou ceux qui sont en danger de le contracter, ont peur de faire des tests. Ils redoutent la réponse positive et tous les problèmes que cela va entrainer. C’est pour ça qu’ils ne se font pas dépister. »
« Les mères et les enfants porteurs du HIV sont en grand danger, car très souvent les mères ne savent pas qu’elles sont atteintes de cette maladie. Nous avons vu des enfants exclus des écoles et des mères licenciées, alors que ces gens ont besoin de soutien moral et psychologique. Mais nul ne s’en préoccupe. »
Son association s’occupe de 300 malades, dont une cinquantaine de mères dans la capitale iranienne. « La situation à Téhéran est différente du reste du pays. On y trouve bien plus de détresse sociale, d’enfants sur le marché du travail, de comportements sexuels à risque élevé et de toxicomanes qui se droguent avec des injections. »
« Un des gros problèmes, constate-t-il, c’est que les femmes enceintes atteintes du sida ne sont pas facilement acceptées dans les hôpitaux pour accoucher, et quand elles le sont, elles sont mal traitées. Or si une future mère sait à une étape décisive qu’elle a le sida, il est possible que son enfant ne l’attrape pas. «
« Les problèmes sociaux que crèe cette maladie sont nombreux, déplore-t-il, parce que les gens n’y connaissent rien. Par exemple, dans les écoles, dès que l’on sait qu’un enfant est porteur de ce virus, il arrive qu’il soit immédiatement renvoyé de l’établissement. »