CSDHI – Reporters sans frontières (RSF) dénonce la détention provisoire de quatre journalistes qui ont été les victimes d’une vague d’arrestations, il y a exactement deux mois, le 2 novembre à 2015.
Mahmoud Alizadeh-Tabatabaie, un avocat représentant deux des quatre journalistes, a déclaré : « Il existe des différences entre le juge d’instruction et le procureur en ce qui concerne les accusations portées contre mes clients.» Il défend Ehsan Mazandarani, rédacteur en chef du quotidien, Farhikhtegan, et Isa Saharkhiz, un journaliste indépendant bien connu.
En plus d’être accusés d’ « activités de propagande contre le gouvernement », ils sont également accusés d’ «agissements contre la sécurité nationale au moyen de réunions » et de « conspiration et insultes contre les responsables gouvernementaux ».
L’affaire a été envoyée au tribunal révolutionnaire de Téhéran, dont le président, Aboughasem Salevati, a persécuté des journalistes et des fournisseurs d’information en ligne depuis des années. Il a organisé des procès de masse « style Staline » en août 2009 et il est le seul responsable de la condamnation de plus de 100 journalistes.
Les deux autres journalistes arrêtés le 2 novembre sont Afarine Chitsaz du quotidien « Iran » et Saman Safarzai du mensuel Andisher Poya. Tous les quatre se voient toujours privés de tous leurs droits.