CSDHI – Le chef de la police à Téhéran, Hossein Sajedinia a annoncé l’arrestation de plus d’une centaine de « voyous » à Téhéran pour avoir « perturbé l’ordre social et violé les normes ». Des sources informées ont dit au journaliste de HRANA que la police les avait forcés à se confesser contre leur gré en interdisant les appels téléphoniques et les visites et leurs avocats et en les battant.
Environ 165 personnes dans différentes parties de Téhéran ont été arrêtées par les forces de sécurité pour les mêmes chefs d’inculpation de janvier à février.
Hossein Sajedinia a déclaré la semaine dernière concernant les lignes directrices de la mise en œuvre du plan du régime que toutes les personnes qui ont été arrêtées dans le cadre de ce plan sont des « personnes ayant un casier judiciaire », et que les citoyens ont demandé leur arrestation au cours de leurs appels téléphoniques à un centre d’urgence de la police.
La famille de l’un de ceux qui a été arrêté, a dit au journaliste de HRANA que plusieurs détenus n’avaient aucun antécédent criminel et que c’était leur première arrestation et aussi n’avaient jamais été inculpés. Sollicitant l’anonymat, il a déclaré que pendant plus d’un mois de détention, ils n’avaient eu aucun contact et visite de leurs familles et que les autorités judiciaires s’étaient opposées à toutes leurs visites ou à toute tentative de suivre leur affaire prétextant qu’ils faisaient partie de la bande.
Une source bien informée a mentionné que le nombre de détenus est de 165 et que toutes ces personnes ont été battues pour accepter leurs inculpations dans le centre de détention du département d’enquête criminelle de la police iranienne. Selon la source, bien qu’il y ait d’anciens délinquants parmi ces personnes, certains d’entre eux ont été arrêtés pour la première fois, et d’autres sont mineurs.
La source a ajouté que le département d’enquête criminelle de la police iranienne les torturait pour qu’ils acceptent les charges portées contre eux.
Les accusés ont subi toutes sortes de tortures pour obtenir leur confession en l’absence d’avocats et on leur a interdit toute possibilité de rentrer en contact avec l’extérieur.
La responsabilité judiciaire des affaires de tous les détenus incombe à un juge et il a dit aux référents de ne pas poursuivre parce qu’il y avait trop d’affaires à traiter et que la procédure prendrait du temps.
Hossein Raesi, avocat, a dit, « ce à quoi nous devons faire face, ces dernières années, ce sont des plans d’urgence pour traiter avec des voyous ou des groupes de toxicomanes dans les villes à travers le pays », est une violation flagrante de l’article 22 de la constitution. Selon le principe de « la dignité, la vie, la richesse, les droits, la maison et la boutique de tout individu sont à l’abri des invasion, sauf dans les cas sanctionnés par loi ».
M. Resai a déclaré que le comportement de la police et mêmele faire de qualifier ces personnes de voyous, même s’ils ont été accusés de crimes majeurs, n’a pas été prescrit par la loi publique, et constitue une violation flagrante de la constitution.
Le professeur d’université considère l’action de la police comme un crime et il a continué : « c’est une violation de leur dignité humaine parce qu’ils sont punis avant que leurs accusations soient prouvées devant le tribunal compétent. Ce comportement est dû principalement à l’extrême faiblesse de la police pour assurer la sécurité des citoyens et à leur échec à assurer des conditions appropriées à la vie normale des citoyens par les moyens habituels et la loi. L’incapacité et l’incompétence de la police se produit à travers le silence de la justice qui est tenue d’assurer la sécurité judiciaire des citoyens, même ceux qui sont accusés de crimes ».
Hossein Raesi a dit à propos du principal rôle de l’appareil judiciaire et de l’exécutif contre une telle confrontation : « le comportement de la police est une sorte d’autoritarisme inexcusable. Et je crois que le pouvoir judiciaire doit être le gardien des droits des personnes et de prévention de l’autoritarisme de la police. Le pouvoir exécutif, en particulier le ministère de l’Intérieur et le président en tant que gardien des droits fondamentaux doivent cesser d’insulter et d’avoir un comportement irrespectueux envers les citoyens ».
« Ce que je veux dire, c’est que les gens devraient également démontrer leur mécontentement contre ce comportement, et ne devraient pas observer et considérer que leur sécurité dépend des insultes de la jeunesse. Sans aucun doute, ces comportements ne réduiront pas la criminalité, mais aussi ces jeunes seront encouragés à plus de violence et de vengeance plus tard », a-t-il déclaré.
Source : Hrana