CSDHI – Une étudiante bahaïe a écrit une lettre pour dénoncer le fait que les autorités iraniennes lui interdisent de bénéficier d’un enseignement supérieur. Delaram Akbari, une étudiante bahaïe spécialisée dans le domaine des logiciels, issue de la ville de Sari, au nord de l’Iran, a été expulsée de l’université le 13 janvier après avoir terminé son premier semestre.
Elle écrit sur les difficultés qu’elle subit :
« Je me demande pourquoi dois-je être privée d’éducation ? Ou pourquoi je rencontre de tels problèmes dans une université de quelques centaines d’étudiants, alors que je ne cherche qu’à poursuivre mes études ? Enfin, j’arrive à cette conclusion que je ne suis pas la première personne qui a été privée de sa / son droit à l’éducation en raison de sa religion, et que je ne serai probablement pas la dernière !
Au cours de cette année (une référence à la dernière année civile iranienne du 20 mars 2015 au 20 mars 2016) le magasin de mon père à Sari a été fermé une fois pendant 36 jours, et une autre fois pendant 6 mois. Après avoir travaillé 7 ans dans un hôpital, ma mère a été renvoyée de son travail en raison de sa foi dans la religion bahaïe.
Après avoir terminé de passer la moitié de mes examens, nous avons reçu un appel de la section du ministère des renseignements de Sari. Ma mère a pris le téléphone.
Un individu qui ne s’est pas présenté a dit : « Votre fille doit présenter un rapport au quartier général des informations du ministère des renseignements, samedi 9 janvier 2016 ».
Ma mère a dit : «Ma fille a des examens ce samedi-là et elle ne pourra pas venir au quartier général des informations du ministère des renseignements ». Elle a ensuite raccroché le téléphone. Ils ont appelé à nouveau et l’individu non identifié a déclaré : «Votre fille n’a pas le droit de participer aux examens, et elle doit se présenter ».
Une semaine plus tard, j’étais prête pour passer mes derniers examens et avant d’entrer dans la salle de classe, j’ai présenté mon projet à mon cher professeur et je me suis assise pour la session de l’examen. Lorsque les copies d’examen ont été distribuées, j’ai réalisé que je n’avais pas mes documents…
Ensuite, les responsables de la sécurité du campus sont venus et ils ont dit que cette étudiante est une Bahaïe, et qu’ils n’en avaient pas été informés et que donc elle ne devrait pas être inscrite ! Sans aucune autre explication, l’un d’eux a dit que j’étais expulsée de l’université ».
Source : Hrana