CSDHI – Après l’exécution de masse d’au moins 20 prisonniers sunnites dans la prison de Rajai Shahr le 1er août, certains des membres de leurs familles ont été témoins de leur enterrement maintenant, ces familles sont coincées dans un jeu troublant et laissées dans la confusion.
Certains fonctionnaires à Behsht-e-Zahra (cimetière) ont dit à ces familles, qui étaient venues pour demander certains services liés aux tombes, qu’elles étaient vides, et après ces familles ont essayé d’obtenir des informations auprès de la prison de Rajai Shahr, mais les autorités ont dit que : « Ils ont été simplement transférés là-bas ; ils ne sont pas morts que vous êtes déjà à la recherche de leurs tombes ».
Les familles des prisonniers sunnites exécutés à Rajaei Shahr sont devenues les victimes des réponses inquiétantes des autorités au cours de leurs efforts pour obtenir des services normaux de la part du cimetière.
Une source proche de certaines de ces familles a dit : « les familles des prisonniers exécutés étaient dans le cimetière afin de s’occuper de questions liées aux tombes, mais après que les autorités leur aient donné le nombre de tombes, ils ont dit que les tombes étaient vides. Les employés du cimetière de Behesht-e-Zahra ont aidé ces familles à trouver les tombes, parce que certains des membres de la famille ont assisté à l’enterrement des prisonniers exécutés. Finalement, les familles ont visité le directeur adjoint du cimetière, et cette autorité après quelques appels téléphoniques leur a dit de vérifier la question avec les services des renseignements ou auprès de la prison Rajaei Shahr ».
Cette source a poursuivi : « Après ces familles sont allées dans la prison Rajaei Shahr le lendemain, les autorités leur ont dit que ces prisonniers ont été transférés juste là et qu’ils ne sont pas morts qu’ils sont déjà à la recherche de leurs tombes. Tous les noms de la liste ont été niés. Voici comment ils harcèlent les familles de ces prisonniers exécutés ».
Malgré le fait que les autorités judiciaires ont rapporté que le nombre de détenus sunnites qui ont été exécutés, est de 20, sans mentionner leurs noms.
Besoin d’être mentionné, après le raid des gardiens de prison dans la section 10 de la prison de Rajai Shahr le 1er août, au moins 36 prisonniers sunnites ont été transférés en isolement. L’exécution massive d’un nombre inconnu de prisonniers a été effectuée le lendemain à l’aube, sans bénéficier d’une dernière visite avec les familles.
A noter qu’au moins 11 autres prisonniers sunnites sont condamnés à mort et sous la menace imminente d’une exécution. Dans une affaire connue sous le nom de « Jihad et le groupe Tohid », seulement deux sont en vie. Environ 50 prisonniers sunnites sont maintenus dans cette prison, 9 d’entre eux sont condamnés à mort ; mais après les récentes exécutions de masse sans précédent, ils passent leur vie entre l’espoir et la peur.
Ces comportements sont la continuation des mentalités des créateurs de l’été 1988 et ils ont réagi en exécutant massivement au moins 20 prisonniers sunnites. Cette organisation a condamné les exécutions et a déclaré que les victimes avaient été privés d’avocat et d’un procès équitable, et les conséquences de ces actions vont nuire à la stabilité et à l’ordre public du pays. Aussi 240 militants des droits civils et politiques ont condamné cette exécution de masse dans un communiqué.