CSDHI – Dans un article de Heshmat Alavi, publié dans le » rapport de terrain » du 5 octobre, il écrit au sujet de la violation des droits de l’homme en Iran. L’Iran a été l’un des sujets abordés dans le premier débat présidentiel entre Hillary Clinton et Donald Trump, et a été un «sujet brûlant» depuis les 38 dernières années, en particulier lors des élections présidentielles américaines. Bien que l’accord nucléaire et les troubles causés par les petites embarcations iraniennes dans le golfe Persique ont été des questions spécifiques débattues lors de la discussion de lundi dernier, les droits de l’homme n’ont été abordés par aucun des candidats. Ignorer les violations des droits de l’homme de Téhéran est la même erreur de politique étrangère de l’administration américaine depuis les 38 dernières années.
« La politique étrangère de l’Iran est basée sur l’agression et le soutien du terrorisme et le résultat de cette politique est la guerre et les troubles en Syrie, au Yémen, en Irak et l’instabilité dans tout le Moyen-Orient. La politique d’agression à l’extérieur du pays a un lien direct avec les politiques nationales de Téhéran et avec la façon dont elle traite le peuple d’Iran. Cette politique a été adoptée par l’ayatollah Khomeini, le fondateur de la République islamique, sous « l’apparence de l’exportation de la révolution », a dit Alavi, et il ajoute : » Le régime théocratique en Iran que Khomeini a fondé en 1979 était un Etat médiéval avec une école de pensée réactionnaire et rétrograde, alors que le tissu de la société iranienne était absolument instruit et moderne. En raison de cette nature, le régime a été incapable de comprendre et de résoudre les problèmes d’une société du XXe siècle et donc jour après jour, le mécontentement a augmenté dans la société iranienne, en particulier parmi les jeunes, et ils demandaient des changements sérieux « .
« Pour supprimer les demandes d’une société et imposer son école de pensée, le nouveau régime a eu recours à la répression interne et afin de justifier et couvrir cet autoritarisme, ils ont adopté la politique de « l’exportation de la révolution », ou plus précisément, en parrainant le terrorisme et en faisant la guerre dans d’autres pays. Dans une telle politique, la guerre externe est la couverture pour la suppression interne. Ceci est la raison principale qui se trouve derrière l’intervention du régime iranien en Syrie, au Yémen, en Irak, au Liban et d’autres pays », a écrit Alavi. Les hautes autorités du régime et les commandants hautement gradés du corps des gardiens de la révolution (IRGC), ont dit que l’existence continue du régime dépend de cette politique.
Ils ont exprimé ouvertement que leur ligne de front pour combattre l’ennemi est en Syrie, au Yémen et en Irak, sinon ils devraient se battre dans leurs propres villes. Selon l’agence de presse, Fars, le 19 novembre 2015, dans son discours à l’enterrement d’un commandant de l’IRGC, tué en Syrie, Ali Saïdi, a répété les paroles de Khamenei, en disant : « Aujourd’hui, l’imam Khamenei a annoncé que la Syrie est notre première ligne, ce mot est lié à la sécurité, à l’émotion, … parce que si nous n’étions pas en Syrie, aujourd’hui, nous aurions perdu l’Irak, la Syrie, le Liban et l’Iran ».
Des milliers de membres et sympathisants de l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI) ont été emprisonnés, torturés et exécutés dans les années 80. Lors de l’été 1988, sur la base d’une fatwa, un décret de Khomeiny, qui a considéré que tout prisonnier fidèle aux Moudjahidines devait être exécuté, quelques 30 000 prisonniers politiques, beaucoup d’entre eux membres ou sympathisants de l’OMPI, ont été exécutés. La récente révélation audio enregistrée par feu l’ayatollah Montazeri, ancien successeur de Khomeini, dévoile M. Montazeri dans une réunion avec les 4 principaux auteurs du massacre à Téhéran en 15 Août 1988. M. Montazeri les exhorte d’arrêter les tueries et les critique, en disant : « On se souviendra de vous comme les plus grands criminels de l’histoire ».
Le silence de l’Occident sur ces crimes a « encouragé le régime iranien à poursuivre la même politique et à réprimer le peuple iranien de la manière la plus sauvage possible. Et d’autre part, par l’ingérence dans les affaires des autres pays, il a mené des guerres sanglantes dans ces pays », a dit Alavi.
Il conclut : « Pour contenir l’Iran et son terrorisme à l’étranger, il est impératif de les tenir responsables de ce qu’ils ont fait et ce qu’ils font à l’intérieur du pays. Par conséquent, la bonne politique envers l’Iran est de ne pas détourner les yeux de ces crimes, mais de faire payer le régime pour tous les crimes qu’il a commis. L’ONU devrait former un tribunal international pour traduire en justice tous les décideurs et les auteurs du massacre de 1988, qui occupent encore dans des postes clés au sein du régime iranien. Il est également impératif d’imposer des sanctions à l’Iran en raison de ses violations des droits de l’homme, et toute relation économique et politique avec l’Iran doit être conditionnée par l’arrêt des exécutions et de la torture dans ce pays « .
Source : Stop au Fondamentalisme