CSDHI – David Kilgour, ancien membre de la Chambre des communes du Canada et secrétaire d’Etat, a déclaré que la Chambre des communes du Canada est « l’un des rares parlements dans le monde à avoir formellement reconnu et dénoncé l’un des pires crimes contre l’humanité dans l’histoire récente ». En 1988, près de 30 000 prisonniers politiques ont été assassinés suite à une fatwa émise par l’ayatollah Khomeini. La plupart de ces personnes étaient des militants de l’opposition, les Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI). Ce ne sont pas juste de jeunes hommes qui ont été exécutés, souligne Kilgour. Le régime iranien a également tué des femmes enceintes et des mineurs de l’âge de 15 ans, a-t-il dit
« Les dissidents actifs ont été pendus aux côtés de personnes dont les crimes n’étaient que d’avoir lu des journaux d’opposition ou d’avoir exprimé une vague sympathie pour l’OMPI. L’orgie de mort en 1988 a créé des modèles qui continuent à une plus petite échelle de nos jours alors que l’Iran continue d’exécuter des personnes sur les prétextes les plus futiles, dans des nombres tellement importants que la République islamique se classe toujours comme le pays ayant le plus haut taux d’exécutions par habitant ».
Kilgour souligne que la communauté internationale est consciente de ces statistiques, mais a choisi de ne pas agir. Il a dit que bien que les gens soient au courant du nombre d’exécutions, ils ne comprennent pas nécessairement l’ampleur de la brutalité du régime.
Il appelle les autres parlements à adopter des résolutions comme celle du Canada, qui « condamne l’assassinat de masse des prisonniers politiques en Iran au cours de l’été 1988 comme constituant des crimes contre l’humanité ».
« Bien qu’il ait fallu 25 ans au Canada pour reconnaître officiellement le massacre de 1988 et pour exprimer sa solidarité continue avec les prisonniers politiques iraniens, tous les citoyens et les décideurs canadiens peuvent être fiers que leur pays soit à la tête du tournant lorsqu’il s’agit de reconnaître l’apparition de nouvelles informations au sujet de la République islamique. Comme le catalogue de ces informations continue à se développer et à s’étendre à un plus large éventail de pays, le Canada a gagné une occasion unique d’aider à guider la politique internationale dans des directions plus intelligentes et réalistes en ce qui concerne les violations des droits de l’homme en Iran « .
L’enregistrement audio de la condamnation de l’ayatollah Hossein-Ali Montazeri sur le massacre a attiré davantage d’attention sur l’atrocité. Kilgour a dit : « De plus en plus de gouvernements et de législateurs recevront des demandes nationales et internationales pour condamner formellement les auteurs individuels, dont beaucoup détiennent encore le pouvoir en Iran ».
Il a demandé : « Comment peut un pays qui comprend le massacre de 1988 et la crise des droits humains en Iran cherche à élargi ses relations avec la théocratie fondamentaliste? »
Il a dit que l’exigence d’une enquête sur le massacre de 1988 par l’Organisation des Nations Unies et l’insistance pour que les « architectes survivants du massacre soient accusés de crimes contre l’humanité » est une première étape importante.
Source : Stop au fondamentalisme