Une franco-iranienne étudiante au Canada, Mehrnoushe Solouki, empêchée pendant près d'un an de quitter l'Iran où elle avait été arrêtée pendant qu'elle réalisait un documentaire, a pu partir de Téhéran vendredi pour Paris, a-t-on appris auprès du ministère français des Affaires étrangères.
"Nous nous réjouisons du retour en France de Mme Solouki", a déclaré la porte-parole du ministère, Pascale Andréani.
Selon une source diplomatique à Téhéran, Mehrnoushe Solouki a embarqué à bord d'un vol Iran Air attendu en fin de matinée à l'aéroport parisien d'Orly.
Mehrnoushe Solouki avait été arrêtée le 17 février 2007 après avoir commencé la réalisation d'un documentaire sur les suites de la guerre entre l'Iran et l'Irak (1988-1998), dans le cadre de ses études à l'Université du Québec.
Libérée le 19 mars 2007 après avoir versé une caution, elle ne pouvait depuis quitter l'Iran. Téhéran ne reconnaît pas la double nationalité et considère qu'elle est iranienne.
Interrogée jeudi sur ce cas, Mme Andréani avait fait état de "signes encourageants", sans plus de précisions.
Mme Solouki avait affirmé en novembre dernier que les autorités iraniennes l'accusaient de "tentative de faire un film de propagande".
Un temps réfugiée à l'ambassade de France à Téhéran, elle avait indiqué dans une lettre avoir quitté la mission diplomatique en reprochant à la France un manque de soutien face aux autorités iraniennes.
En juin 2007, elle avait dénoncé ses conditions de détention à la prison d'Evine durant son arrestation, qualifiés d'"inhumaines". Elle avait indiqué qu'elle dormait à même le sol, sous la lumière permanente d'un néon et subissait des interrogatoires presque tous les soirs.
Un skipper Français, Stéphane Lherbier, arrêté en même temps qu'un Allemand, Donald Klein, sous l'accusation d'avoir violé les eaux territoriales iraniennes dans le Golfe, avait été libéré en février 2007 après quinze mois de détenion en Iran.
(AFP)