CSDHI – La Belgique a refusé de revenir sur sa mauvaise décision, malgré la condamnation généralisée du traité Téhéran-Bruxelles. Le traité en question aurait été négocié en mars, mais son existence n’a été rendue publique que fin juin. Ce secret reflète la réaction attendue contre un traité Bruxelles-Téhéran clairement destiné à faciliter la libération d’un diplomate-terroriste iranien qui a failli être responsable de la pire attaque terroriste moderne sur le sol européen.
Assadi a conduit la bombe de fabrication iranienne au Luxembourg dans une voiture de location. Puis, il l’a remise à deux complices, accompagnée d’instructions sur la manière de l’utiliser et l’endroit où la placer. La cible visée était un rassemblement international d’expatriés iraniens, ainsi que des législateurs occidentaux et des experts en politique étrangère, organisé près de Paris par le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI). Heureusement, le complot a échoué.
Le procès qui s’en est suivi, a établi sans équivoque qu’Assadi n’agissait pas de sa propre initiative ou comme un agent voyou. Il avait reçu des ordres de Téhéran, plus précisément du Conseil suprême de sécurité nationale, un organe dont les décisions sont régulièrement influencées par le président du régime et son Guide suprême.
Il convient de féliciter le système judiciaire belge d’avoir poursuivi Assadollah Assadi et d’avoir finalement prononcé la peine maximale de 20 ans de prison en février 2021. On a compris à l’époque que son cas pourrait ouvrir la voie à une responsabilisation similaire d’autres agents du régime iranien. Surtout à la lumière de la décision du tribunal suédois de condamner l’ancien responsable de la prison Hamid Noury à la prison à vie pour son rôle dans le massacre de 30 000 prisonniers politiques, pour la plupart membres du MEK, au cours de l’été 1988.
La condamnation de Noury représentait un défi modeste mais significatif à cette impunité, mais le traité de « transfert des personnes condamnées » a remis en question ses conséquences à long terme.
Si Assadi est libéré, ce sera très probablement en échange d’un travailleur humanitaire belge retenu en otage par le régime iranien juste avant les négociations du traité Téhéran-Bruxelles. Si cette prise d’otage aboutit à la libération d’un terroriste iranien condamné, Téhéran aura de nombreuses raisons de croire que son impunité restera intacte et qu’elle s’étend même aux agents des services de renseignement iraniens qui travaillent à faciliter les attaques contre les dissidents et les militants en Europe et en Amérique du Nord.
Après tout, si les mollahs considèrent déjà le terrorisme comme étant dans leur propre intérêt, pourquoi hésiteraient-ils à donner l’ordre à des agents comme Assadollah Assadi, de commettre de nouvelles attaques, sachant que les puissances occidentales ne tiendront pas Téhéran pour responsable et n’exigeront même pas que le terroriste lui-même purge sa peine si Téhéran peut simplement prendre un autre ressortissant occidental en otage ?
Source : Stop au Fondamentalisme