CSDHI – Les résultats de l’analyse des ossements humains trouvés au Mont Deraak à Chiraz, ont été annoncés le 14 octobre 2022. On a confirmé que les morceaux appartiennent au lutteur iranien capturé, Amin Bazrgar.
Le lutteur, Amin Bazrgar était un ami proche de Navid Afkari. Il a soudainement disparu en juillet 2020. Depuis cette date, personne n’a eu de ses nouvelles.
Amin Bazrgar avait informé ses amis que les forces de sécurité iraniennes le menaçaient et le pistaient. Amin était devenu une cible pour les services de sécurité en raison de son soutien à son ami exécuté, le champion de lutte Navid Afkari.
Avec la confirmation choquante de sa mort, la découverte des os du corps d’Amin dans la montagne de roche sédimentaire de Chiraz indique qu’un autre lutteur iranien a été tué arbitrairement par les agents des autorités iraniennes.
Sans connaître l’histoire véritable et complète de ce qui est arrivé à leur fils, la famille et les proches d’Amin organiseront ses funérailles lundi au Darul-Rahmah Saadi à Chiraz.
Amin Bazrgar avait été « menacé à plusieurs reprises par les forces de sécurité pour son soutien à Navid ». Le lutteur gréco-romain iranien Amin Bazrgar a même « dit plusieurs fois à ses amis que les forces de sécurité le poursuivaient. »
« Notre silence est une trahison », a écrit M. Bazrgar peu avant sa « disparition » sur son compte Instagram en soutien à Navid Afkari.
Sardar Pashaei, l’ancien entraîneur de l’équipe nationale gréco-romaine d’Iran qui a immigré aux États-Unis, a twitté : « #Amin_Bazrgar, lutteur de l’équipe nationale iranienne et champion des compétitions internationales, a disparu depuis 6 mois. Des agents de sécurité se sont rendus au club de lutte et ont demandé à le voir. Aujourd’hui, sa famille dit qu’elle n’a aucune nouvelle de lui. »
Pashaei a ajouté : « Il était l’élève de Mohammad Ali Chamiani, l’entraîneur de Navid Afkari. Il s’entraînait dans le même club. Depuis l’exécution de Navid Afkari et la réaction internationale, les pressions exercées par les forces de sécurité sur les athlètes ont augmenté. Elles ne tolèrent pas la moindre protestation. Ceux qui écrivent sur leurs pages de médias sociaux sont immédiatement convoqués et font l’objet de menaces et de réprimandes. »
Les autorités iraniennes ont exécuté Navid Afkari le 12 septembre 2020, pour un crime que sa famille, ses amis et des militants des droits humains affirment qu’il n’a pas commis. Il avait été arrêté après avoir pris part à une manifestation à Chiraz le 2 août 2018.
Ses proches reconnaissent qu’il a participé à la manifestation. Ils affirment qu’il était troublé par la discrimination à l’égard des femmes et des pauvres.
Mais ses partisans affirment que son procès était dépourvu de toute preuve irréfutable contre lui.
Source : Iran HRM