CSDHI – Les principaux trafiquants de drogue de la prison centrale de Karaj sont transférés dans le quartier des manifestants arrêtés et détenus par les mollahs.
Cette mesure viole le principe de la séparation des crimes.
Selon des informations fiables en provenance d’Iran, les autorités de la prison centrale de Karaj ont transféré plusieurs grands trafiquants de drogue dans le quartier 1, où se trouvent les jeunes opposants arrêtés lors des récentes manifestations.
Ces trafiquants jouent un rôle efficace dans l’introduction clandestine de drogues dans les prisons iraniennes, en coopération avec le Corps des gardiens de la révolution (les pasdarans).
La politique du régime iranien consiste à détenir les grands trafiquants de drogue et les jeunes opposants dans le même quartier, afin de les faire plonger dans l’enfer de la drogue et de la dépendance. Le régime iranien a mis en oeuvre le même plan sur les manifestants arrêtés lors des manifestations de novembre 2019 en Iran, qui ont été incarcérés dans le pénitencier du Grand Téhéran.
De cette façon, le régime iranien réduit au silence et se débarrasse de ses opposants jeunes et énergiques en les rendant dépendants à la drogue.
Le quartier 1 de la prison centrale de Karaj a été évacué pour accueillir les jeunes manifestants arrêtés lors des récentes manifestations. Les détenus qui se trouvaient auparavant dans le quartier 1 ont été transférés dans d’autres quartiers, qui sont, à présent, surpeuplés.
Au moins 100 nouveaux prisonniers ont été transférés dans le quartier 1 de la prison centrale de Karaj au cours de la dernière semaine de septembre.
Les gardiens de prison sont extrêmement violents avec les détenus. Ils les battent si sévèrement qu’ils voudraient plutôt être exécutés.
L’article 276 du règlement de l’organisation carcérale stipule que les détenus doivent être séparés des condamnés jusqu’à leur verdict final. Ils doivent être détenus dans des départements séparés.
Le fait de placer des condamnés pour drogue aux côtés de ces détenus viole le principe de séparation des crimes.
Iran HRM appelle l’ONU à envoyer une mission d’enquête en Iran pour visiter les prisons et rencontrer les prisonniers politiques et les manifestants détenus. Le pouvoir judiciaire iranien doit être tenu responsable des crimes horribles qu’il commet dans ses prisons et ses chambres de torture.
Source : Iran HRM