CSDHI – Le tribunal général et révolutionnaire de Téhéran a tenu sa première audience sur les cas de six manifestants iraniens, le samedi 29 octobre 2022.
Les six manifestants jugés sont Mohammad Qobadlou, Mohammad Broghani, Saman Seyyedi, Abolfazl Mehri Hossein Hajilou, Mohsen Rezazadeh Qaraqalou et Saeed Shirazi. Trois d’entre eux ont été accusés de « guerre contre Dieu » et deux autres de « corruption sur Terre ».
Ces deux chefs d’accusation sont passibles de la peine de mort selon la loi du régime iranien.
Par ailleurs, la branche 101 de la 2e Cour pénale de Sardasht a prononcé des peines de prison et des amendes à l’encontre de six manifestants arrêtés à Sardasht. La ville de Sardasht est située dans la province d’Azerbaïdjan occidental, dans le nord-ouest de l’Iran.
Le tribunal de Sardasht condamne six manifestants, dont des mineurs, à 148 coups de fouet
Les six manifestants ont été condamnés à trois ans, quatre mois et un jour de prison chacun. Chacun a également été condamné à 148 coups de fouet et à une amende de 7,5 millions de rials.
Les six manifestants arrêtés à Sardasht étaient Aram Tobekar, 23 ans ; Arman Tobekar, 21 ans ; Suran Solaimanipour, 17 ans ; Armin Molani, 18 ans ; Shahriar Hassanpour, 21 ans ; et Pishwa Ahmadi, 16 ans. Les six manifestants ont été identifiés pour la première fois lors de la manifestation de Sardasht le 21 septembre, puis arrêtés et détenus par des agents du Département du renseignement.
1 019 autres manifestants inculpés dans six provinces
Le 26 octobre 2022, le chef du département de la justice de la province de Zanjan a annoncé que son département avait émis des actes d’accusation pour 1019 manifestants iraniens arrêtés et détenus lors des récentes manifestations à Zanjan.
Le même jour, Ebrahim Hamidi, chef du département de la justice de la province de Kerman (sud de l’Iran), a annoncé que son département avait émis des actes d’accusation pour 25 manifestants arrêtés lors des manifestations dans cette province.
Le site Internet officiel du pouvoir judiciaire a également fait état de 89 autres mises en examen dans la province de Semnan, 105 dans le Khouzistan, 55 à Qazvin, 110 au Kurdistan, 315 à Téhéran et 201 dans la province d’Alborz.
Les autorités se livrent à une violente rafle de manifestants iraniens
Les agents du Corps des gardiens de la révolution (les pasdarans) et des Forces de sécurité de l’État (SSF) ont lancé des attaques simultanées dans la nuit du samedi 29 octobre contre plusieurs dortoirs d’étudiants et universités de Téhéran et d’autres villes.
Ils ont brutalisé les étudiants et arrêté un nombre considérable de militants étudiants.
Dans la nuit du vendredi 26 octobre, les SSF ont fait irruption dans le dortoir des étudiants Sadaf à Golestan, Ahwaz. Puis, ils ont emmené quatre étudiants de l’université de Jondishapur.
Les quatre étudiants appréhendés étaient Mohammad Safaei, Azarakhsh Babadi, Jamshid Elahian et Abdul Karim Jam Mohraz.
Les forces de sécurité ont également arrêté au moins 60 citoyens qui participaient à la cérémonie de commémoration de Nika Shakarami dans un village isolé près de Khorramabad, la capitale de la province occidentale du Lorestan. Aucune information n’est disponible sur le lieu où se trouvent les personnes arrêtées.
Le Parlement augmente de 20 % les salaires des forces armées
Les membres du Parlement iranien ont adopté dimanche 30 octobre un projet de loi d’urgence qui augmente de 20 % les salaires des forces armées et du personnel militaire.
Ironie du sort, les enseignants et les retraités iraniens manifestent depuis deux ans pour obtenir une augmentation de leurs salaires sans atteindre leur objectif.
Source : Iran HRM