CSDHI – Le 23 avril 2023, le jardin de Shazdeh Mahan à Kerman, en Iran, a été le théâtre d’un acte brutal et insensé, lorsqu’une touriste, qui ne portait pas le hijab islamique, a été tuée par des agents du Bassidj.
La raison de cet acte horrible était la décision de la touriste de ne pas porter de hijab islamique en public. La situation a rapidement dégénéré lorsque les gens se sont mis en colère et ont commencé à jeter des pierres sur le bus transportant les agents du Bassidj.
Selon les médias officiels, les agents du Bassidj avaient prévenu certains visiteurs de la règle du hijab obligatoire avant que l’altercation ne se produise. Toutefois, des témoins oculaires affirment que le groupe d’agents du Bassidj qui s’était rendu sur la tombe de Qassem Soleimani, le commandant de la force terroriste Qods, tué en 2020, a été impliqué dans une violente altercation.
Le gouverneur de Kerman, Ali Babaei, a attribué la cause du conflit à des « problèmes personnels », contredisant Mohammad Saberi, le chef du centre médical d’urgence de Kerman, qui a révélé que la femme était en fait âgée de 72 ans et qu’elle avait subi une opération à cœur ouvert, comme en témoignent les marques sur sa poitrine.

Les femmes qui ne respectent pas le code vestimentaire obligatoire et le nouveau plan de port du hijab islamique se voient imposer des restrictions d’accès aux complexes commerciaux, aux métros, aux banques et aux aéroports.
Cet incident est l’un des nombreux qui se sont produits depuis que le régime clérical a mis en œuvre plusieurs mesures visant à accroître la pression exercée sur les femmes pour qu’elles portent le hijab islamique.
Bien qu’il ait été annoncé précédemment que les forces de sécurité de l’État (SSF) s’abstiendraient de confronter physiquement les femmes dans les rues et feraient appliquer la loi sur le hijab islamique par le biais de systèmes numériques, Mohammad Moussavian, procureur d’Ispahan, a annoncé que des équipes seraient créées pour s’occuper des femmes qui enlèvent leur hijab dans les lieux publics.
Le régime clérical a officiellement commencé à s’occuper des femmes et des jeunes filles iraniennes qui ne se conforment pas au code vestimentaire obligatoire et au nouveau plan sur le hijab le 15 avril 2023. Les services de relations publiques de la SSF ont annoncé qu’ils allaient déployer des caméras de vidéosurveillance pour identifier les femmes qui enfreignent la loi sur le hijab et éviter toute tension physique avec elles. Les contrevenantes recevront des « messages textuels d’avertissement quant aux conséquences ».

Les récentes mesures visant à imposer le hijab obligatoire ont suscité des protestations de la part de citoyens et d’étudiants.
À la suite de la mort de la touriste à Kerman, la direction générale des musées a publié une circulaire interdisant la présence de femmes ne portant pas le hijab islamique dans les musées et les collections relevant du ministère de la culture.
L’incident a suscité l’indignation en Iran et dans le monde entier, de nombreuses personnes condamnant la violence et l’oppression à l’égard des femmes. Il reste à voir quelles mesures seront prises, le cas échéant, pour empêcher que des incidents aussi horribles ne se reproduisent.
Source : Stop au Fondamentalisme