CSDHI – Mousa et Ehsan Gorgij, deux Baloutches condamnés à mort pour des accusations liées à la drogue, ont été exécutés dans la prison centrale de Bandar Abbas. Au cours des quatre derniers jours, 12 Baloutches ont été exécutés dans cinq prisons.
Selon Hal Vash, deux Baloutches ont été exécutés dans la prison centrale de Bandar Abbas le 2 mai. Il s’agit de Mousa Gorgij, 55 ans, et d’Ehsan Gorgij, 30 ans (photo), tous deux membres de la tribu Barahouyi à Zahedan et condamnés à mort par les tribunaux révolutionnaires pour des accusations liées à la drogue.
Une source informée citée dans le rapport a déclaré : « Mousa et Ehsan ont été arrêtés à Bandarabbas il y a environ trois ans et condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire de Bandarabbas au printemps 2022. »
À l’heure où nous écrivons ces lignes, leurs exécutions n’ont pas été signalées par les médias nationaux ni par les autorités iraniennes.
Au cours des quatre derniers jours, au moins 12 hommes et femmes baloutches ont été exécutés dans les prisons de Zahedan, Birjand, Mashhad, Bandar Abbas et Iranshahr.
Les minorités ethniques, les Baloutches en particulier, sont largement surreprésentées dans le nombre d’exécutions en Iran. En 2022, au moins 174 membres des minorités baloutches, dont trois femmes, ont été exécutés dans 22 prisons iraniennes, ce qui représente 30 % de l’ensemble des exécutions. Ces minorités ne représentent que 2 à 6 % de la population iranienne.
Les minorités baloutches ont également représenté près de la moitié des exécutions liées à la drogue en 2022. 47,3 % des 256 personnes exécutées pour des motifs liés à la drogue étaient des Baloutches. Aminollah est le dixième prisonnier baloutche à être exécuté en trois jours.
Selon les informations recueillies par Iran Human Rights (IHRNGO), au moins 256 personnes ont été exécutées pour des infractions liées à la drogue en 2022, soit plus de deux fois plus d’exécutions qu’en 2021 (126) et dix fois plus qu’en 2020 (25).
Source : IHR
