CSDHI – Le site Web Hrana a signalé une augmentation troublante des peines de mort prononcées par le régime iranien, le mois de janvier 2024 établissant un sinistre record par rapport à la même période en 2023, témoin d’un nombre stupéfiant de 35 condamnations à mort. Il est choquant de constater qu’en l’espace d’un seul mois, 86 personnes au total ont été exécutées.
La comparaison avec janvier 2023, où au moins 63 personnes ont été exécutées en Iran et 23 peines de mort prononcées, est encore plus alarmante. Il s’agit d’une augmentation significative, puisque le mois de janvier 2024 a connu 23 exécutions et 12 condamnations à mort supplémentaires par rapport à l’année précédente.
Un examen plus approfondi des données révèle une tendance inquiétante : le nombre d’exécutions dépasse systématiquement le nombre de nouvelles peines de mort prononcées. Ce contraste saisissant suggère soit une attitude plus agressive du système judiciaire, soit un effort systématique pour purger les voix dissidentes.
Malgré la pression internationale croissante en faveur de l’abolition de la peine de mort, en particulier pour les délits non violents, le régime iranien persiste à utiliser la peine capitale comme un outil pour supprimer les voix de l’opposition. L’exécution de Mohammad Ghobadlou, l’un des participants au soulèvement de 2022, en janvier 2024, en est l’illustration tragique.
Pour la seule année 2023, au moins 864 personnes, dont 25 femmes et deux mineurs, ont été exécutées, soit une augmentation de 33 % par rapport à l’année précédente. L’ampleur de ces exécutions est stupéfiante, Amnesty International faisant état de plus de 5 000 exécutions, dont au moins 57 mineurs, entre le 1er janvier 2012 et le 31 juillet 2023.
Antonio Guterres, le Secrétaire général des Nations Unies, a souligné la tendance alarmante de l’augmentation des peines de mort dans son compte-rendu de novembre 2023 à l’Assemblée générale, soulignant le besoin urgent d’agir.
En outre, des organisations de défense des droits de l’homme telles que Hengaw ont documenté les exécutions extrajudiciaires d’au moins 41 porteurs par le régime iranien, et 293 personnes ont été blessées au cours de l’année écoulée – plus de 85 % d’entre elles ont été prises pour cible par les forces de sécurité du régime.
La pratique horrible de l’amputation des doigts en guise de punition, illustrée par le cas récent de « Yousef T », un ouvrier du bâtiment de 34 ans accusé à tort d’avoir volé des moutons, illustre le mépris du régime pour les droits de l’homme fondamentaux et la dignité. Bien qu’il ait clamé son innocence tout au long de ses 13 mois d’emprisonnement, « Yousef T » a subi une peine barbare à la prison centrale de Qom.
Ce châtiment cruel et archaïque est un rappel brutal de la brutalité et de la corruption du régime, dont les responsables sont impliqués dans des scandales de détournement de fonds tout en infligeant sans ménagement des souffrances à des citoyens innocents.
Il est impératif que la communauté internationale tienne le guide suprême iranien, Ali Khamenei, les responsables du régime et le pouvoir judiciaire responsables de ces violations flagrantes des droits de l’homme. La persistance de telles atrocités, les peines de mort, souligne l’urgence d’une action mondiale concertée pour exiger la justice et défendre la dignité de tous les individus, quelle que soit leur situation.
Source : INU