Le Canada a exprimé sa préoccupation vendredi à la suite de l'arrestation de six Iraniens de religion bahaï, réclamant leur libération et déplorant "la dégradation continue de la situation des droits de la personne en Iran".
Faisant état de l'arrestation de six Iraniens de religion bahaï le 14 mai, le chef de la diplomatie canadienne Maxime Bernier a souligné que leur "arrestation arbitraire préoccupe vivement le Canada".
"Ces personnes ont été placées en détention au seul motif de leur religion, ce qui est inacceptable", a-t-il ajouté, en demandant leur "remise en liberté sans délai et en toute sécurité".
"Le Canada et la communauté internationale restent inquiets devant la dégradation continue de la situation des droits de la personne en Iran (…) Nous exhortons l'Iran à respecter ses engagements et ses obligations en vertu du droit national et international, et à commencer à apporter des changements significatifs à ses pratiques relatives aux droits de la personne", a-t-il dit.
"L'Iran a des antécédents en matière de mauvais traitements à l'endroit des minorités religieuses", a encore fait valoir le ministre. Il a indiqué que les personnes arrêtées sont "membres des Amis de l'Iran, un groupe qui coordonne les activités de la communauté bahaï", une communauté qui est "la cible du régime iranien" et dont les membres "sont persécutés, font l'objet de discrimination et sont mis en détention, en dépit de leur nature non violente".
La foi bahaï est née en 1863 en Iran. Les bahaïs considèrent Bahaullah, né en 1817, comme le dernier prophète envoyé par Dieu sur terre, alors que pour les musulmans le dernier prophète est Mahomet.
Bahaullah fut banni et exilé pendant 40 ans. Il est mort en 1892 et enterré en Terre Sainte, près d'Haïfa.