CSDHI – Quand le régime iranien commet des crimes atroces, il ne restitue pas aux familles les dépouilles de ses victimes qui portent les marques de ses crimes. Il les enterrent lui-même et scelle les tombes.
Ainsi après les exécutions collectives qui ont ôté la vie à au moins vingt prisonniers sunnites hier en banlieue de Téhéran, les bourreaux ont poussé la cruauté jusqu’à ne pas autoriser les familles à récupérer les corps pour les enterrer. Seuls les effets personnels ont été remis par la morgue.
Or ces familles qui avaient été convoquées pour un dernier adieu à 15 h le 2 aout, ont appris en chemin qu’elles devaient se rendre à la morgue. De même, elles n’ont pas été autorisées à faire enterrer les victimes au cimetière de leurs villes dans le Kurdistan. Le régime redoutent des manifestations et des rassemblements de protestations qui enflameraient la région.
Les corps ont été enterrés à la sauvette par les forces de sécurité dans la section 305 du cimetière Behecht-e-Zahra de Téhéran. Dans la matinée du mardi 2 aout, des hordes d’agents en tout genre avaient envahi cette section du cimetière.