CSDHI – Trois membres de la communauté des Derviches Gonabadi ont été condamnés à de lourdes peines de prison après leur procès à Téhéran, en Iran.
Ahmad Barakuhi, qui a perdu son oeil alors que les forces de sécurité réprimaient les manifestations des Derviches Gonabadi en février dans la 7ème rue de Golestan à Téhéran, a été condamné à sept ans de prison dans la province pauvre du Sistan-Balouchistan, dans le sud-est de l’Iran.
Behnoud Rostami et Ahmad Ashayeri ont été condamnés respectivement à sept et deux ans de prison. Ils ont été accusés d’« avoir porté atteinte à la sécurité nationale en tant que membres de la communauté des Derviches Gonabadi », « de rassemblement et collusion contre la sécurité de l’État » et de « perturbation de l’ordre public ».
Le rassemblement des manifestants Derviches Gonabadi du 19 février 2018 a tourné à la violence après l’intervention de la police. Les Derviches protestaient contre la détention d’un membre de leur communauté et contre le manque de responsabilité des agents concernant l’endroit où il était détenu et les accusations portées contre lui. Les forces de sécurité de l’État ont attaqué les manifestants, tirant des gaz lacrymogènes et utilisant des matraques. Des centaines de Derviches Gonabadi dont 70 femmes ont été arrêtés.
Source : Les droits de l’homme en Iran