CSDHI – Quarante prisonniers politiques du Grand pénitencier de Téhéran ont entamé une grève de la faim depuis le lundi 16 mars 2020 pour protester contre le refus des autorités judiciaires d’accorder des congés aux prisonniers politiques et aux prisonniers d’opinion, en raison de la propagation du COVID-19 dans les prisons.
Les détenus protestataires comprennent ceux arrêtés lors des manifestations de novembre 2019.
Les prisonniers politiques ont annoncé leur grève de la faim dans une déclaration qui contenait la nouvelle de la mort de plusieurs détenus dans cette prison en raison de la propagation du coronavirus. La déclaration se lit en partie :
« Nous, prisonniers politiques et manifestants de novembre 2019, avons entamé une grève de la faim parce que nous avons été enterrés vivants. Aucun de nous n’a commis de crime. Notre seul crime a été de protester contre le comportement du gouvernement, la corruption et les conditions économiques. Nous avons le droit de protester.
Au lieu de répondre à nos demandes, nous avons été arrêtés et torturés. Maintenant, ils nous ont enterrés vivants. Un détenu est décédé du coronavirus dans un cellule voisine. Les visites ont cessé et nous ne pouvons rien faire. Ceux qui restent en prison sont ceux qui ont protesté contre la conduite du gouvernement, tandis que ceux qui détournent des fonds sont en liberté. Aucun de nous n’a de plaignant. Nous sommes emprisonnés pour avoir demandé justice. Écrire un article ou participer à une manifestation est notre seul crime.
Plusieurs prisonniers sont morts du coronavirus dans cette prison. Certes, le virus se propagera également dans notre quartier.
En outre, un certain nombre de manifestants de novembre 2019 ont été transférés dans le quartier 4 et ils ont contracté des maladies dermatologiques. Leur corps est meurtri et leur peau se décompose. Ce sont des maladies contagieuses.
Nous avons tous été privés de procès publics et torturés lors des interrogatoires.
Les prisons surpeuplées d’Iran risquent de propager le coronavirus.
Trente détenus de la prison centrale de Karaj ont également entamé une grève de la faim depuis le 11 mars pour protester contre le refus du régime de fournir un équipement minimal d’hygiène et de protection en pleine propagation du coronavirus.
Source : Iran HRM