CSDHI – L’épouse de l’universitaire irano-suédois Ahmad Reza Djalali, condamné à mort en Iran pour espionnage, a déclaré que son mari allait être emmené à la prison de Rajaï Chahr pour son exécution.
Placé en isolement et face à une épouvantable menace
Le scientifique se trouve en cellule d’isolement à Evine depuis quelques jours. Les responsables iraniens lui ont dit que son exécution était imminente.
Selon Amnesty International, la sentence d’Ahmadreza Djalali sera exécutée dans une semaine à partir du 24 novembre.
Les forces de la sécurité du régime iranien ont arrêté Djalali en avril 2016. Il s’agit d’un chercheur en médecine de catastrophe basé en Suède. Son arrestation a eu lieu alors qu’il allait en Iran pour assister à une conférence scientifique. L’université de Téhéran l’avait invité.
La justice iranienne l’a accusé de collaborer avec des gouvernements étrangers hostiles. Elle l’a condamné à mort en octobre 2017 pour « corruption sur terre », un délit passible d’exécution.
Des aveux forcés obtenus sous la torture et autres mauvais traitements
L’universitaire emprisonné a avoué sous les mauvais traitements des agents du régime. Ainsi, ils l’ont torturé afin qu’il avoue avoir fait de l’ « espionnage. » Il a subi en plus d’autres mauvais traitements. Il est resté longtemps en isolement sans accès à un avocat. Les autorités l’ont menacé de mort et on lui a dit que ses enfants en Suède et sa mère en Iran seraient également tués ou blessés.
La télévision officielle IRIB a diffusé les « aveux » de Djalali le 17 décembre ainsi qu’une voix off le présentant comme un « espion. »
Dans un enregistrement vocal posté plus tard sur YouTube, Djalali révélait que ses interrogateurs l’avaient forcé à faire plusieurs aveux enregistrés sur vidéo.
Ses avocats ont appris le 9 décembre 2018 que la justice iranienne avait confirmé la condamnation à mort de Djalali. Et ce, malgré que les avocats de Djalali n’aient pas eu le droit de déposer leurs conclusions de défense en sa faveur.
Ahmad Reza Djalali a déclaré que les autorités iraniennes l’ont puni parce qu’il a refusé d’espionner pour elles alors qu’il travaillait en Europe.
Amnesty International condamne l’Iran et appelle à réagir contre cette imminente exécution
Des groupes de défense des droits humains, dont Amnesty International et des experts des Nations unies ont largement condamné la sentence de mort de Djalali.
Mardi, le ministre suédois des affaires étrangères a condamné l’exécution imminente de Djalali.
« À la lumière des informations selon lesquelles l’Iran aurait prévu d’appliquer la peine de mort contre le citoyen suédois Djalali, j’ai parlé aujourd’hui avec le ministre iranien des affaires étrangères (Mohammad Javad) Zarif. » C’est ce qu’a déclaré la ministre suédoise des affaires étrangères Ann Linde sur Twitter.
« La Suède condamne la peine de mort. Elle s’efforce de faire en sorte que les Iraniens n’appliquent pas le verdict contre Djalali. »
Iran Human Rights Monitor demande instamment au Secrétaire Général des Nations Unies, au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme et au Conseil des droits humains des Nations Unies, ainsi qu’à l’Union Européenne et à ses Etats membres de prendre des mesures immédiates et efficaces pour empêcher l’exécution du Dr. Ahmad Reza Djalali par le fascisme religieux au pouvoir en Iran et pour obtenir sa libération.
Source : Iran HRM