CSDHI – Un groupe de prisonniers politiques du quartier 8 de la prison d’Evine a publié une déclaration. Ils ont souligné la réapparition du coronavirus dans le pays et dans les prisons. Ils ont mis en garde contre un éventuel tsunami mortel dans les prisons.
La déclaration
« Comme nous l’avions prédit, le coronavirus a atteint un nouveau pic à l’automne. Il a entraîné dans la mort un nombre croissant de personnes chaque jour. La raison : les autorités l’ont caché et n’ont pris aucune mesure dès le début.
D’après cette inattention à l’égard de la santé et de la vie des gens, comme le disent les données officielles (et nous maintenant qu’elle est réduite), chaque trois minutes, une personne meurt du coronavirus et sa famille est en deuil.
Peut-être que dans les semaines à venir, on atteindra un décès par minute.
Un danger imminent pèse sur la vie des prisonniers iraniens
Les prisons et les prisonniers font partie de cette société et ils sont encore plus en danger. Si l’on regarde les conditions de vie carcérale et la façon dont les détenus y vivent, on voit clairement à quel point le coronavirus serait mortel dans ces lieux.
Un grand nombre de détenus sont emprisonnés dans un espace limité. les autorités ne leur accordent ni équipement sanitaire préventif ni la possibilité de maintenir une distance sociale. Les détenus n’ont pas la possibilité de prendre soin d’eux-mêmes. Les agents les soumettent à diverses pressions physiologiques, notamment l’inquiétude pour leurs proches à l’extérieur de la prison. Dans ces conditions, la propagation du virus dans les prisons est plus grave. Et elle entraîne un tsunami meurtrier.
Mais la vérité est plus grande et plus douloureuse à cacher.
Le coronavirus : le spectre de la mort
Ce que nous avons dit sur la situation des détenus en pleine pandémie du coronavirus est un avertissement pour les autorités ! Désormais, chaque prisonnier qui contracte le coronavirus équivaut à de la torture et du harcèlement. Chaque prisonnier qui meurt du virus équivaut à un meurtre avec préméditation.
Nous, les prisonniers politiques signataires de cette déclaration, demandons la libération inconditionnelle (en se repentant ou en donnant des obligations) des prisonniers ou au moins en leur accordant des permissions de sortie pour éviter une catastrophe de décès par le coronavirus. Tant que nous n’aurons pas atteint cet objectif, nous continuerons à protester.
Prison d’Evine – Quartier 8 – Décembre 2020
Les signataires
Bakhtash Abtin/ Mohammad Abolhasani/ Mehdi Asterzaee/ Keyvan Bazhan/ Sina Beheshti/ Abtin Jafarian/ Yasin Jamali/ Ali Asghar Hasani Rad/ Ruhollah Khazali/ Reza Khandan (Mahabadi)/ Mohammad Javad Khalasi/ Medi Darini/ Amir Salar Davoodi/ Farzin Rezaii Roshan/ Sina Salek/ Sajjad Shokri/ Milad Shahdi/ Asghar Shiri/ Khosro Sadeqi Broojeni/ Koroosh Abbasi/ Esmail Abdi/ Qasem Abdi/ Mahmood Ali Naqi/ Abolfazl Ghasali/ Mohammad Ghafari/ Ahmad Farsi/ Hasan Fathi/ Mohsen Qorbani/ Mohsen Qanbari/ Maysam Golshani/ Javad Lari/ Nasrollah Lashani/ Amin Laqaii/ Behnam Mahjoobi/ Amid Mohammadi/ Hossein Mahmoodi/ Abdolrasool Mortazavi/ Seyyed Abolhasan Montazer/ Sina Monirzad/ Amir Hossein Mir Khalili/ Ahmad Naderi/ Rahim Noroozi/ Ramezan Hemati
Source : Iran HRM