CSDHI – Un prisonnier politique iranien incarcéré depuis 11 ans et condamné à mort en juillet sur une nouvelle accusation de « guerre contre Dieu », a été condamné à deux années de plus de prison pour « insulte au Guide Suprême » des mollahs, Ali Khamenei.
Lors de l’examen de son dossier en prison, M. Arzhang Davoodi, 61 ans, a découvert par hasard le 6 octobre qu’une soi-disant cour d’appel avait approuvé une peine de deux ans de réclusion de plus dont il n’avait pas été informé, et contre laquelle il n’avait pas fait appel.
Amnesty International a déclaré dans un communiqué en juillet qu’Arzhang Davoodi est un prisonnier d’opinion, incarcéré et condamné à mort pour ses opinions politiques et l’exercice pacifique de la liberté d’expression.
M. Davoodi a écrit une lettre en juillet au Secrétaire général des Nations Unies demandant à l’ONU d’enquêter sur sa condamnation à mort. Originaire de la ville d’Abadan dans le sud-ouest de l’Iran, et ingénieur diplômé d’une université texane, il a été arrêté en novembre 2003.
Dans son rapport d’octobre 2014, le Dr. Ahmed Shaheed, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Iran, se déclare préoccupé par la montée des exécutions, de la torture et des mauvais traitements infligés aux détenus politiques en Iran.
« L’exécution de personnes dans l’exercice de leurs droits protégés, y compris la liberté d’expression et d’association, est profondément troublante. Les membres des groupes des minorités ethniques, en particulier celles épousant les droits religieux ethnoculturels, linguistiques ou minoritaires, semblent être, de façon disproportionnée, accusés de « guerre contre Dieu » et de « corruption sur Terre », apparemment parfois pour avoir exercé leurs droits d’expression et d’association pacifiques », déclare le rapport.