CSDHI – La nomination du major général Hossein Salami au poste de nouveau chef du Corps des gardes de la révolution iranien (pasdarans ou IRGC) indique que l’Iran pourrait chercher à montrer sa force au monde à partir de sa position de faiblesse, a déclaré le politologue, le Dr Majid Rafizadeh.
La semaine dernière, Salami a été nommé nouveau chef des pasdarans, en remplacement de Mohammed Ali Jafari, ce qui lui a valu une couverture importante de la part des médias iraniens contrôlés par l’Iran, et les soi-disant journaux ont fait du zèle en félicitant le Guide suprême, Ali Khamenei, pour ce changement.
Khamenei lui-même a salué Salami sur Twitter, déclarant : « Compte tenu de vos qualités et de votre expérience précieuse et vos responsabilités dans des directions majeures de divers secteurs révolutionnaires et bénévoles de l’IRGC, je vous nomme commandant en chef des pasdarans, ce qui vous confère le grade de Général de division ».
Salami, un ancien combattant de la guerre Iran-Irak, a rejoint l’IRGC en 1981 et a rapidement gravi les échelons. Sa nomination a été bien accueillie par toutes les factions du régime, y compris le soi-disant président modéré Hassan Rouhani, prouvant qu’il n’y avait pas de modérés dans le régime.
Pourquoi Khamenei a-t-il nommé un nouveau chef des pasdarans ?
Eh bien, le Dr Majid Rafizadeh a dit que Khamenei semble changer le rôle de l’IRGC, qui est actuellement concentré sur la guerre asymétrique, via des mandataires comme le Hezbollah, par un engagement dans des batailles directes et une progression des capacités de missiles balistiques de l’Iran.
La raison en est probablement que, après la désignation par les États-Unis de l’IRGC (les pasdarans) comme organisation terroriste, Khamenei a décidé de répondre par plus d’agression afin de menacer la sécurité nationale et les objectifs de la politique étrangère des États-Unis et de leurs alliés. Ceci, espère-t-il, rendra les pasdarans plus puissants que jamais.
Cela va également contribuer à rendre célèbre le discours incendiaire et conflictuel de Salami, à la fois en Iran et à l’extérieur de l’Iran, qui soutient le programme de Khamenei consistant à attaquer verbalement les « ennemis » de l’Iran et à accroître les tensions.
En octobre 2018, Salami a déclaré : « Les menaces lancées par les États-Unis au cours de l’année écoulée n’ont abouti à rien, si ce n’est rendre l’Iran plus puissant. Nous sommes devenus une puissance si importante aujourd’hui que nous pouvons détruire les intérêts de l’ennemi à tout moment et répondre à l’ennemi à tous les niveaux ».
Le Dr Majid Rafizadeh a écrit : « La nomination de Salami au poste de nouveau responsable des pasdarans suggère que le régime iranien ne cherche pas seulement à mener une politique plus conflictuelle et agressive dans la région, mais prévoit également de faire avancer à grande vitesse le programme iranien de missiles balistiques ».
C’est une bonne raison de s’inquiéter de cette nomination, mais il convient également de rappeler que les pasdarans ne peuvent rivaliser avec l’armée américaine.
Source : Stop au Fondamentalisme