CSDHI – Nous avons appris qu’un manifestant arrêté lors des manifestations de novembre 2019 est mort en détention. Une fois de plus, les forces de la sécurité l’ont battu pendant son incarcération. Comme on pouvait s’y attendre, il est tombé dans le coma.
Il tombe dans le coma
Nader Mokhtari, 35 ans, est décédé le samedi 19 septembre au centre de détention de Kahrizak à Téhéran en Iran.
Il est tombé dans le coma à la suite des coups de matraque que lui ont donné les forces de sécurité du régime. C’est pendant les manifestations de novembre 2019 dans la ville de Karaj, à l’ouest de Téhéran, que ce « fait divers » s’est produit.
Il a disparu pendant un mois après les manifestations, jusqu’à ce que sa famille le retrouve dans le coma dans un hôpital du district de Shahr-e Rey à Téhéran.
Nader reprend conscience juste avant de mourir
Nader Mokhtari a repris conscience juste avant la nouvelle année iranienne. Les forces de sécurité l’ont alors transféré à la prison de Kahrizak où on l’a hospitalisé dans son centre de santé. Sa famille et ses médecins s’y sont opposés car son état était critique.
Les autorités n’ont toujours pas remis sa dépouille à sa famille. En plus de cela, elle subit des pressions et elle est menacée de garder le silence.
La tragédie humaine des manifestations de 2019
Au moins 1500 personnes ont été tuées en Iran entre le 15 et le 18 novembre 2019, après que des manifestations en réponse à une hausse soudaine du prix de l’essence aient éclaté dans des dizaines de villes du pays. Les forces répressives du régime ont blessé et arrêté des milliers de personnes, y compris des enfants de 15 ans à peine.
Le 2 septembre, Amnesty International a publié un compte-rendu accablant. L’ONG détaille la torture généralisée, les procès manifestement inéquitables et les condamnations à mort. Ces dernières sont prononcées sur la base d’ « aveux » obtenus sous la torture.
Iran Human Rights Monitoring exprime une fois de plus sa profonde inquiétude concernant la situation des manifestants détenus. Ils subissent des tortures et sont menacés d’exécution.
Elle souligne également la nécessité d’une délégation internationale pour visiter les prisons et les centres de détention du régime clérical. Elle insiste sur la rencontre de prisonniers, en particulier les manifestants détenus.
Source : Iran HRM