CSDHI – De nouveaux noms des victimes du massacre de Mahshahr lors des manifestations de 2019 sont découverts. En 2019,le régime perpétue des crimes humanitaires de grande ampleur pour taire la révolte des Iraniens.
Des manifestants massacrés en novembre 2019 à Mahshahr
Lors des manifestations anti-régime de novembre 2019, de nombreuses villes se sont soulevées contre le régime iranien. Mahshahr est une ville qui a connu des protestations généralisées et une confrontation sévère avec le régime. Craignant la propagation du soulèvement, les pasdarans ont utilisé des blindés lourds. Puis, ils ont attaqué les personnes qui se cachaient dans les roseaux par crainte de la brutalité du régime. Les pasdarans ont joué un rôle clé dans ce crime. En fait, ils ont transformé le « Neyzar de Mahshahr » en un abattoir.
Combien d’innocents le régime a-t-il éliminés ?
Personne ne sait encore exactement combien de personnes le régime a tuées au cours de ce massacre. Les noms de nombreuses victimes ne sont toujours pas connus. Les autorités ont coupé Internet au moment du massacre. Ainsi, peu de photos et vidéos de cette scène ont été envoyées au monde entier. Un massacre silencieux a eu lieu.
Mais aujourd’hui, près d’un an après le crime inhumain du régime, de nouvelles dimensions de celui-ci se développent lentement. Récemment, le « Centre des droits de l’homme a pu obtenir les noms et les coordonnées de 20 autres victimes du massacre. Ces noms sont publiés :
Ehsan Sadeghi, Ahmad Rouhanifar, Asghar Rajaei, Amir Bushehri, Jaber Saberi, Jafar Panahi, Jamshid Molhan, Javad Babaei, Javad Negahrat, Hassan Veisi, Hayavi Sharifat, Abbas Ansarian, Ali Jelveh, Alireza Qanavati, Kamran Davari, Kourosh Ahvazi, Mojtaba Rezaei, Mohsen Sarafraz, Morsha Dehi, Homayoun Dashti.
A propos du massacre de Neyzar à Mahshahr
Les pasdarans ont massacré les jeunes lors de la manifestation nationale de novembre 2019 dans différentes villes. Mahshahr, une ville située dans le sud de l’Iran, en faisait partie. Cela constitue l’un des crimes les plus graves du régime.
La division des pasdarans du Khouzistan a envoyé une brigade spéciale de commando à Mahshahr le lundi 18 novembre 2019. Deux chars, six véhicules blindés, une grande quantité d’armes lourdes et semi-lourdes sont arrivés avec un certain nombre d’hélicoptères militaires.
Les habitants de Mahshahr ont fermé la ville en brûlant des pneus. En plus, ils ont placé des pierres sur la route menant au port de Khomeini. La sauvagerie des mercenaires du Guide suprême Ali Khamenei et des pasdarans était bien plus importante que dans d’autres villes. Ils ont perpétré un massacre. Des témoins ont déclaré que la raison de cette sauvagerie était la fermeture de la route menant à la zone économique et pétrochimique spéciale des pasdarans.
La communauté internationale au secours de la mémoire des manifestants exécutés
À l’époque, divers médias, dont l’ANF, Radio France International (RFI), le New York Times et d’autres organes de presse, ont rendu compte du massacre. La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits humains, Michelle Bachelet, et le représentant spécial des États-Unis pour l’Iran, Brian Hook, ainsi que le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, ont condamné le massacre à l’époque.
Dans un communiqué de presse du 18 janvier 2020, le site web du Département d’Etat américain a écrit : « Hier, le Département d’Etat a désigné le Général de Brigade Hassan Shahvarpour du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (les pasdarans), Commandant du Vali Asr de la province du Khouzistan, pour son implication dans les violations flagrantes des droits humains contre les manifestants en novembre à Mahshahr, en Iran. Selon de nombreuses informations des médias et des informations soumises par le peuple iranien par l’intermédiaire de la ligne téléphonique du département d’Etat des Récompenses pour la Justice, les pasdarans sous le commandement de Shahvarpour ont tué pas moins de 148 Iraniens. Cette tuerie s’est passée lorsqu’ils ont encerclé les manifestants en fuite dans des véhicules blindés tirant avec des mitraillettes sur la foule et allumant des feux sur le marais dans lequel les manifestants se sont mis à l’abri. »
Source : INU