
CSDHI – Dans un cas rare, une cour européenne est censée juger des agents iraniens, y compris un diplomate, pour leur implication dans un attentat terroriste.
Un procès en Belgique contre un diplomate terroriste
Un diplomate iranien sera jugé la semaine prochaine en Europe pour terrorisme. Les procureurs affirment qu’il a planifié l’attaque du rassemblement de la Résistance iranienne à Paris en 2018. Mais aussi qu’il a engagé les poseurs de bombe. Et a remis la puissante bombe aux potentiels poseurs de bombe.
Assadollah Assadi, 48 ans, serait un agent des services du renseignement iranien. Il est jugé en Belgique, avec trois autres suspects, à la suite d’une enquête de deux ans sur un présumé complot visant le rassemblement annuel du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). Des centaines de diplomates du monde entier participaient à ce rassemblement mondial. Soit 100 000 personnes au total, dont la dirigeante du CNRI, Maryam Radjavi, qui était la principale cible.
Selon les Belges, le régime d’Iran a commandité l’attentat
C’est la première fois qu’un diplomate en service est arrêté et accusé de terrorisme en Europe. Les enquêteurs belges estiment que les dirigeants du régime iranien ont approuvé les actions.
Le régime a nié et a qualifié l’arrestation d’Assadi de « fondamentalement illégale ». Assadi a menacé la police belge de « représailles » de la part de groupes armés si la justice belge le reconnaissait coupable. Néanmoins, son avocat affirme qu’il s’agissait d’un cas de « mauvaise communication ».
La police européenne pense qu’Assadi a remis les explosifs dans un restaurant Pizza Hut de la Place d’Armes, au Luxembourg. L’Express a fourni une photo de lui ressemblant à un touriste, peut-être pour tenter d’échapper à la détection.
Une organisation parfaitement préparer à tuer
Selon les procureurs, Assadi a rencontré Amir Saadouni, 40 ans, et sa femme Nasimeh Naami, 36 ans. Il leur a remis la bombe contenant plus d’un kilo de TATP (triacétone triperoxide), un produit que les terroristes utilisent car difficile à détecter. Il leur aurait ensuite versé 11 710 euros.
Saadouni et Naami ont reconnu avoir reçu le paquet. Mais, ils ont nié savoir qu’il s’agissait d’une bombe, disant qu’ils pensaient que cela ferait beaucoup de bruit.
Heureusement, les forces de police bruxelloises ont appréhendé le couple, avant tout attentat et l’appareil a été retrouvé « enveloppé dans du plastique et dissimulé dans la doublure d’une trousse de toilette », le déclencheur à distance se trouvant parmi des articles d’hygiène menstruelle dans un sac séparé.
Arrestation en Allemagne
L’arrestation d’Assadi a eu lieu le jour suivant en Allemagne avant de pouvoir rentrer en Autriche où il bénéficiait de l’immunité diplomatique.
Dans une lettre adressée au procureur fédéral, Jaak Raes, chef du service de sécurité de l’Etat belge, a écrit : « Le plan de l’attaque a été conçu au nom de l’Iran et sous sa direction. Il ne s’agissait pas d’une initiative personnelle d’Assadi ».
Source : INU