Maltraitance et torture de la dissidence
Les autorités iraniennes ont infligé de lourdes peines aux manifestants et aux dissidents. Elles ont torturé les personnes arrêtées. L’objectif était de faire taire la dissidence et d’arrêter les manifestations.
Si cette méthode a longtemps été utilisée par les gouvernements autoritaires, elle est devenue une politique officielle en 2020 sous la direction du chef du pouvoir judiciaire Ebrahim Raisi. Il faisait partie du Comité de la mort lors du massacre des prisonniers politiques en 1988.
De nombreuses informations font état de tortures horribles et épouvantables dans les prisons iraniennes. Elles émanent d’anciens détenus et de groupes de défense des droits humains comme Amnesty International et Iran Human Rights Monitor (Iran HRM), notamment :
- Les passages à tabac
- Le fouet
- Les chocs électriques
- Le fait de pendre les détenus par les pieds par exemple
- Les exécutions simulées
- La torture par l’eau (Waterboarding)
- Les violences sexuelles
- L’injection forcée de produits chimiques
- Le refus d’accorder un traitement médical
- Le refus d’accès à leur famille ou à leur avocat
- L’isolement cellulaire prolongé
- Les aveux forcés à la télévision
Ici, nous allons examiner certains de ces cas plus en détail en nous basant sur le compte-rendu d’Iran HRM, où vous trouverez de plus amples informations sur les cas mentionnés ci-dessous et plus encore.
Condamnations à mort des manifestants
Les agents du régime ont arrêté le champion de lutte Navid Afkari, 27 ans, à la suite des manifestations à Chiraz en août 2018. Puis le régime l’a condamné à mort. Il l’a exécuté à la prison d’Adilabad le 12 septembre 2020.
Ils ont également arrêté Mostafa Salehi pour son rôle dans les manifestations de décembre 2017-janvier 2018 et exécuté le 5 août 2020.
Plusieurs autres condamnations à mort ont été prononcées contre des manifestants. Elles étaient basées sur de vagues accusations et d’aveux obtenus sous la torture. Au moins trois à Téhéran et cinq à Ispahan.
Lourdes peines de prison et de fouet
Le régime a infligé au moins trois flagellations. Il s’agit de celles de Mohammad Baqer Souri, Ali Azizi et Elyar Hosseinzadeh – à des manifestants à ce jour. Mais il en a prononcé beaucoup d’autres. Beaucoup trop nombreuses pour être mentionnées ici. En voici une brève énumération :
L’étudiant Siavosh Norouzi Jafarlou, arrêté lors des manifestations de janvier 2020 et condamné à 8 ans de prison et à 74 coups de fouet
Morteza Omid Beiglou, arrêté lors des manifestations de novembre 2019 et condamné à 14 ans de prison et à 222 coups de fouet
Les adolescents Mohammadreza Heydari, Amir Bavi, Jabbar Fiouji, Ali Akbarnejad et Salar Fiouji, également arrêtés en novembre 2019 et condamnés à un total de 468 coups de fouet, ainsi qu’à des amendes et des peines de prison.
Fatemeh Davand, mère de trois enfants, arrêtée en novembre 2019 et condamnée à 5 ans et 5 mois de prison et à 30 coups de fouet
Hossein Hashemi, arrêté en novembre 2019 et condamné à 6 ans de prison, 74 coups de fouet, réécriture de livres religieux et lavage des morts
Source : Iran Focus (site anglais)