CSDHI – Dans un aveu sans précédent, le ministre iranien de la Santé, Saeed Namaki, a déclaré : « Nous avons perdu le contrôle du coronavirus. »
Le ministre de la santé reconnaît que le régime a perdu le contrôle de la Covid-19
Le ministre de la Santé s’est entretenu avec la chaîne de télévision officielle Channel Six le 4 avril. Selon lui, quatre doyens d’universités de sciences médicales ont contracté la souche britannique du Covid-19. « Nous avons actuellement perdu le contrôle de la Covid-19. Nous ne savons pas quand nous pourrons à nouveau faire baisser le nombre de décès à trois chiffres. Je ne le sais pas », a ajouté M. Namaki.
Par ailleurs, le 5 avril, l’agence de presse officielle IRNA a cité les propos de M. Namaki. Il a dit : « Nous subissons l’une des vagues les plus lourdes du coronavirus. L’appareil sanitaire vit à des jours difficiles. »
« Lors d’une vidéoconférence avec les doyens des universités de sciences médicales avant les vacances de Nowrouz, j’ai souligné qu’ils devaient contrôler la souche britannique du coronavirus. Tous étaient prêts. Cependant, personne, malheureusement, n’a entendu mes paroles concernant les voyages. Et aujourd’hui, nous rencontrons de très gros problèmes », a ajouté M. Namaki.
» Nous aurions pu éviter cette catastrophe sanitaire «
Il a implicitement pointé du doigt les politiques opaques du gouvernement concernant la crise sanitaire. Celles-ci ont conduit l’Iran à être le pays le plus touché du Moyen-Orient. « Nous aurions pu éviter cette étape. Les tragiques évènements de la province du Khouzistan nous ont montré que la gestion de ce virus est un travail dur et difficile. Les difficultés rencontrées par le personnel médical et sanitaire du Khouzistan étaient beaucoup plus difficiles et lourdes que tous les efforts déployés pendant 12 derniers mois dans tout le pays. En fait, si trois vagues comme celles qui ont eu lieu dans cette province étaient imposées, tout l’appareil sanitaire s’effondrera », a-t-il déclaré.
Le ministère de Namaki est le principal responsable de la perte de contrôle de la Covid-19. L’année dernière, le ministère de la santé a laissé les citoyens perplexes avec des affirmations contradictoires et des statistiques fabriquées de toutes pièces sur le coronavirus. Par exemple, selon les responsables de la santé, 63 160 citoyens ont perdu la vie à cause de la Covid-19 à la date du 4 avril. Pourtant, les professionnels de la santé avaient déjà contesté le nombre de décès annoncé par le ministère.
Seuls 6% des patients infectés ont été identifiés
Les statistiques actuelles de la Covid-19 sont 20 fois plus élevées que ce qu’a annoncé le ministère de la santé… À ce jour, les autorités n’ont identifié que 6% des patients infectés par la COVID-19 dans le pays. » C’est ce qu’a déclaré Mohammad Reza Mahboub-Far, membre du groupe de travail national sur la Covid-19, le 28 avril 2020.
Selon la déclaration de l’opposition iranienne, « Plus de 243 300 personnes sont mortes du nouveau coronavirus. Il s’est propagé dans 533 villes réparties dans les 31 provinces de l’Iran. Ce sont les informations de l’OMPI/MEK, le dimanche 4 avril. »
Quasi absence de vaccinations et importation de vaccins étrangers interdite
D’autre part, les politiques désastreuses des mollahs en matière d’approvisionnement en vaccins fiables ont entraîné une augmentation du nombre de décès. « Le retard du processus de vaccination dans le pays n’a pas encore atteint 1 %, par rapport au pourcentage de personnes vaccinées dans de nombreux pays, même en développement. Ces retards sont inacceptables pour l’opinion publique. » Ce sont les propos tenus par le chef du conseil municipal de Téhéran, Mohsen Hashemi Rafsanjani, dans une interview accordée à IRNA, le 4 avril.
« Les retards dans la vaccination entraîneront des dommages. Ils seront bien plus importants pour le système de santé, l’économie, l’éducation et l’atmosphère générale de la société, par rapport aux coûts de la vaccination », a-t-il ajouté.
Le 8 janvier dernier, le Guide suprême iranien Ali Khamenei a interdit l’importation des vaccins américains, britanniques et français Covid-19. Il prive ainsi des millions de citoyens iraniens de vaccins approuvés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Le nombre de morts approche les 200 000. Pourtant, Khamenei déclare que son régime n’importera aucun vaccin des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France. Il va ainsi provoquer d’énormes pertes humaines. Il cherche à repousser les soulèvements populaires », a tweeté Maryam Radjavi, la présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) le 8 janvier.
Source : INU