CSDHI – Mardi, les citoyens de Shahrekord, dans le sud-ouest de l’Iran, sont descendus dans la rue, protestant contre les pénuries d’eau continues. « Mort au président Ebrahim Raïssi » et « Mort au gouverneur provincial [Gholam-Ali Heydari] », ont scandé les manifestants devant le gouvernorat provincial de Chahar Mahal et Bakhtiari.
Des manifestants courageux prêts à braver la répression du régime
« Les braves gens, en particulier les femmes, de Shahr-e Kord sont descendus dans la rue pour protester contre les coupures d’eau. En scandant « Mort à Raïssi » et « nous ne gagnerons nos droits qu’en descendant dans la rue », ils ont affronté les forces répressives du régime iranien. J’exhorte tous mes compatriotes à les soutenir », a déclaré Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (opposition).
Après au moins dix jours d’absence d’eau courante et de promesses creuses des autorités, les gens n’ont pas trouvé d’autre moyen de satisfaire leurs demandes que de descendre dans la rue. En réponse, Heydari, un commandant des Gardiens de la révolution (les pasdarans), a placé de nombreuses forces anti-émeutes devant son bureau, craignant l’ire du peuple.
Cependant, les habitants, en particulier les femmes, ont courageusement ignoré les mesures répressives du régime. Ils ont continué à manifester. En outre, les manifestations ont eu lieu à la suite des récentes crues soudaines qui ont balayé au moins 21 provinces iraniennes. Cela a confirmé, une fois de plus, que la source principale des pénuries d’eau est la mauvaise gestion des autorités et les projets de construction de barrages à but lucratif plutôt que le changement climatique et la sécheresse.
Les mensonges du régime se heurtent à la vérité du peuple iranien
Les responsables ont faussement prétendu que la sécheresse était une catastrophe naturelle tout en ignorant intentionnellement que la province de Chahar Mahal & Bakhtiari est une région traditionnellement riche en eau dans les montagnes de Zagros, et qu’ils ont utilisé ses ressources en eau pour irriguer d’autres régions.
Au lieu de cela, le député de Shahrekord, Ahmad Rastineh, a prétendu que le problème provenait des récentes crues subites dans la région. Cependant, les faits ont parlé plus fort, le forçant à admettre implicitement le désœuvrement du régime pour la construction d’usines de traitement des eaux. « La ville ne dispose d’aucune usine de traitement des eaux pour la province », a déclaré le député.
Pendant ce temps, le directeur général du Bureau de gestion des crises, Etezad Moghimi, avait promis que le ministère de l’énergie réglerait la crise de la pénurie d’eau en un jour.
« D’ici un jour, toutes les usines de traitement de l’eau seront en service. Le problème de l’approvisionnement en eau sera résolu », a déclaré Moghimi le 14 août. Néanmoins, les citoyens défavorisés n’ont rencontré que de nouvelles insultes ajoutées à leurs blessures.
Raïssi, responsable de ces pénuries d’eau
Les habitants de Shahrekord expriment leur colère à l’encontre de Raïssi et d’autres responsables. En effet, le régime ne parvient pas à résoudre les dilemmes et les difficultés fondamentales de la population. En avril, les citoyens avaient déjà organisé des manifestations pour protester contre les plans hors normes des autorités visant à transférer l’eau hors de la province, provoquant des pénuries d’eau dans la région. Au cours des manifestations, les résidents indignés ont scandé des slogans radicaux menaçant la mafia soutenue par l’État – les pasdarans – de prendre les armes.
En effet, alors que d’autres États suivent attentivement les changements climatiques et gèrent la tempête de la mousson en faveur de leurs aspects agricoles et industriels, le régime iranien a laissé le sort de millions de personnes au hasard des dés. Dans de telles circonstances, les citoyens ne voient aucun moyen d’obtenir leurs droits fondamentaux. Ils se saisissent alors des manifestations de rue comme le seul moyen de mettre fin soit à l’indifférence des autorités, soit à leur horrible régime.
À cet égard, ils s’en prennent directement à Raïssi et au Guide suprême Ali Khamenei avec des slogans radicaux dans leurs manifestations socio-économiques et sociales, exprimant leur désir sincère de se débarrasser de la tyrannie corrompue en Iran.
Source : INU