CSDHI – Dans un désarroi politique affiché, le régime iranien, dirigé par le guide suprême Ali Khamenei, est désespérément aux prises avec la dissidence et les moqueries croissantes qui entourent ses prochaines élections.
Le régime iranien, dirigé par le guide suprême Ali Khamenei, est désespérément aux prises avec la dissidence et les moqueries croissantes qui entourent les prochaines élections.
Les récentes ouvertures de Khamenei aux femmes, les invitant à s’impliquer dans le processus électoral, contrastent fortement avec la répression de longue date des droits des femmes par le régime. Dans un discours prononcé le 27 décembre, Khamenei a ironiquement appelé les femmes à influencer leurs familles pour qu’elles participent aux élections, un geste considéré à la fois comme un signe de désespoir et comme une approche sourde des questions d’égalité entre les sexes.
Pour ajouter aux difficultés du régime, Ali Ehtesham Kashani, un éminent religieux, s’est inquiété de la baisse d’intérêt pour les élections, même parmi les soutiens traditionnels du régime. Le 30 décembre, Kashani a déploré la baisse potentielle de la participation aux élections et a mis en garde contre les conséquences de cette baisse, mettant ainsi en évidence une dissension au sein des cercles religieux du régime.
La crise de crédibilité du régime est également mise en évidence par des voix critiques émanant de l’intérieur. Massoud Pezeshkian, un député iranien, a critiqué l’intolérance du régime à l’égard de la dissidence, comme l’a rapporté le journal Hamdeli le 30 décembre. Les remarques de Pezeshkian soulignent la pratique du régime consistant à faire taire les critiques et à promouvoir un faux récit d’unanimité.
Le 31 décembre, le journal d’État Arman s’est fait l’écho de ces sentiments, affirmant que le vrai problème n’est pas la flexibilité du Conseil des gardiens dans l’autorisation des candidats indépendants, mais plutôt l’érosion de la confiance des personnes éduquées et des jeunes dans le processus électoral. Cette perte de confiance n’est pas seulement une question de sélection des candidats, mais reflète une désillusion plus profonde à l’égard des pratiques autoritaires du régime.
Soulignant encore les conflits internes du régime, le religieux Hadi Ghabel, membre du conseil central du Front de participation, a déploré les politiques de division menées depuis le début de la révolution. Comme l’a rapporté le site d’information Didar le 29 décembre, Ghabel a critiqué les purges successives du régime et la fragmentation de la société qui en a résulté, laissant présager un conflit potentiel au sein du régime lors des prochaines élections.
Au milieu de ces tensions, l’homme politique Mohsen Hashemi Rafsanjani a lancé un avertissement sévère : le risque que le public se tourne vers le chaos et l’agitation si le régime ne s’attaque pas à ces problèmes. La mise en garde de Rafsandjani témoigne d’une crainte profondément ancrée au sein du régime d’un éventuel soulèvement contre son régime tyrannique.
Ces événements révèlent les contradictions inhérentes à un régime qui, tout en s’accrochant à des méthodes oppressives et archaïques, tente de donner l’apparence d’une démocratie moderne. Chaque cycle électoral, au lieu de renforcer la légitimité du régime, sert de catalyseur à des crises plus profondes et déclenche des soulèvements sociaux plus intenses, érodant davantage la position déjà fragile du régime.
Source : Stop Fundamentalism