CSDHI – La femme iranienne n’a presque ou pas de statut, de reconnaissance sociale, voire humaine en Iran. Alors que le monde bouge et que les voix féminines de part et d’autres des continents s’élèvent depuis des décennies et des décennies, la voix iranienne se mure dans le silence. Pas entendue en Iran, pas entendue en Occident, oubliée du monde. Pourtant elle existe. Elle existe tant qu’elle se bat parfois contre des ombres pour ne pas être enterrée.
Dans le domaine économique, c’est le règne de la souffrance pour les femmes.
IRNA, agence presse officielle, a publié un article le 30 avril dernier, dans lequel il décrit seulement une partie de ces souffrances. Extraits:
« Sarveh, 28 ans, travaille dans une agence de voyage à Sanandaj. Pendant les heures de pointe de la journée, elle travaille seule. Elle est probablement l’employée qui travaille le plus dur dans l’agence, mais parce qu’elle est une femme, elle reçoit seulement un sixième du salaire de ses collègues masculins. Les hommes perçoivent 900.000 toumans mensuellement alors qu’elle ne reçoit que 150.000 toumans. Elle ne possède pas d’assurance et ses efforts pour obtenir une est restée vaine.
Leila, 25 ans, est secrétaire dentaire. Voici ce qu’elle déclare : « Mon salaire est équivalent à l’argent de poche des enfants dans les familles riches. Malgré le fait que j’étais une bonne élève, je n’ai pas pu pas aller à l’université. Mon père est malade et handicapé et je devais aider ma famille financièrement, mais je ne peux pas faire grand-chose avec un tel salaire… Je gagne 300.000 toumans (env. 90 $) par mois. Je dois dépenser 100.000 pour mon transport jusqu’au travail et les 200.000 toumans restants ne peuvent pas m’aider à résoudre tous nos problèmes.
Source : Commission des femmes CNRI