CSDHI – À ce moment critique de l’histoire de l’Iran, le monde a un rôle central à jouer. Ce qui se passe à l’intérieur de l’Iran est un crime contre l’humanité qui nécessite l’attention de toutes les nations, car les droits humains, bafouées et piétinés subissent des entailles sanglantes.
Depuis la mi-novembre, le peuple iranien manifeste contre le régime iranien. Les manifestations ont commencé comme une objection à la hausse massive des prix du carburant annoncée par le régime, mais elles ont très vite été motivées par des considérations politiques. Si une chose ressort clairement de ce soulèvement actuel, c’est que le peuple iranien déterminé veut un changement de régime.
Pendant des décennies, les gens se sont vu refuser les plus fondamentaux droits humains. Ils ont été réprimés et privés de liberté dans la plupart des domaines de leur vie. En plus de tout cela, le peuple a vu le régime piller les richesses de la nation pour des activités terroristes et extrémistes. Alors que le régime finançait diverses milices et groupes de procuration dans la région, investissant des milliards de dollars dans la propagation du chaos à travers la région et travaillant sur ses missiles balistiques et des programmes nucléaires, les gens tombaient davantage dans la catégorie de la pauvreté absolue.
Depuis un certain temps, la situation des droits humains se détériore. Depuis le début de la vague de protestations actuelle, plus d’un millier de manifestants ont été tués. Ce nombre comprend des enfants.
En outre, plus de quatre mille personnes ont été blessées après avoir été abattues au hasard par des forces répressives. Les informations des personnes travaillant dans les hôpitaux du pays indiquent qu’une partie importante de ceux qui ont été blessés par balle – ceux qui sont encore en vie et ceux qui ont été tués – ont été touchés à la tête ou à la poitrine, souvent à bout portant ou par derrière.
Plus de 12 000 manifestants ont également été arrêtés. Le parlement du régime iranien, ou Majlis comme on l’appelle, a reconnu par le biais de son comité de sécurité nationale qu’il y avait eu des milliers d’arrestations au cours des dernières semaines. Il a toutefois largement sous-estimé le nombre estimé d’arrestations, c’est à dire 7 000.
Iran Human Rights Monitor a rapporté que des informations provenant de l’intérieur du pays indiquent que de nombreux manifestants détenus ont été gravement torturés, certains ayant besoin de soins hospitaliers pour des fractures. Il a également été signalé que des pasdarans (IRGC) ont été sexuellement violents envers les prisonniers, certains d’entre eux affirmant avoir été violés.
Cette situation est horrible car les arrestations sont déjà une violation de la liberté d’expression et du droit de manifester pacifiquement. Mais les abus supplémentaires dont sont victimes les détenus devraient alerter immédiatement la communauté internationale et le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Il y a eu tellement d’arrestations que les écoles sont transformées en centres de détention de fortune.
Une autre préoccupation majeure concernant le non-respect des droits humains de la part du régime est la coupure d’Internet par le régime. Il a nié à la population le droit d’accéder aux informations et lui a refusé son droit de communiquer.
En outre, le régime iranien a averti les manifestants qu’ils seront punis pour avoir participé à des manifestations. Un certain nombre de hauts responsables du régime ont déclaré que les « dirigeants » des manifestations seraient passibles de la peine de mort.
Source : INU