Plus de 250.000 personnes ont été verbalisées dans les rues pour comportement "immoral"
Le général Hamid Sardr-al-Sadat, chef des Forces de sécurité de l'Etat (FSE) d'Ispahan dans le centre de l'Iran a déclaré que « dans les six premiers mois de l'année (qui commence le 21 mars en Iran), 193.000 individus ont été interpellés verbalement dans les rues et 7.800 autres arrêtés » sous prétexte de « lutte contre le vandalisme », a rapporté le quotidien officiel Qods le 15 octobre.
Le général Amir Ahmad Gueravand, commandant des FSE de la ville de Kermanchah, dans l'ouest, a annoncé que 40.000 personnes avaient reçues des avertissements depuis la mise en place du plan de "sûreté publique" en avril dernier.
"3000 individus ont été arrêtés tandis que 400 autres ont été livrés à la justice", a ajouté Gueravand dans une interview avec l'agence de presse officielle ISNA le 13 octobre.
Par ailleurs, le quotidien officiel Qods du 14 octobre écrivait que le chef des FSE de la province de Khorassan Razavi, dans le nord-ouest, avait annoncé qu'au cours de la même période « les agents des FSE avait été engagés dans 218 affrontements armés [avec la population] » dans lesquels « une centaine » de personnes avaient été tuées.
Dans les deux seules provinces iraniennes d'Ispahan et de Kermanchah, plus de 250.000 personnes ont été arrêtées sur la voie publique par les forces de sécurité sous prétexte d'infraction au code vestimentaire.
Incapable de faire face aux émeutes lancées par divers secteurs de la société iranienne – les ouvriers, les étudiants, les enseignants, les femmes et des jeunes – le régime des mollahs a recours à davantage de répression.