CSDHI – Au 43e jour de sa grève de la faim qui s’est transformée en grève sèche, il y a trois jours, le prisonnier politique Soheil Arabi est dans un état de santé critique et sa vie est en danger.
Dans un message qu’il a envoyé le 6 mars, depuis la prison, Soheil Arabi a dit :
» Au moins, permettez-moi de faire don de parties de mon corps. Je ne pense pas que je vais survivre encore 3 jours. Je n’autorise ni eau, ni nourriture, ni même une injection de sérum. J’aurais dû être libéré le 29 août 2017 mais je suis toujours enfermé derrière les barreaux. Je suis privé de mes droits y compris d’avoir un lit. Le principe de la séparation des différentes catégories de détenus a été violé, en ce qui me concerne.
Je purge ma peine de prison dans la salle des prisonniers ordinaires qui sont occasionnellement poussés par le régime à nous harceler et à nous faire du mal.
Après avoir été emmené au Pénitencier du Grand Téhéran plus de trois fois, j’ai été menacé de mort et de viol et je me suis à peine défendu. Les gardiens de prison, les prisonniers incités et même l’infirmière de la clinique de la prison osent nous insulter et quand je leur réponds, ils nous disent de bien nous tenir.
Notre crime plaide contre l’oppression.
Maintenant que vous ne me libérez pas et ne me laissez pas vivre avec mes amis, Arash ou Manuchehr qui me comprennent, permettez-moi au moins de faire don des parties de mon corps « .
Soheil Arabi, le grand pénitencier de Téhéran, le 6 mars 2018
Source : Les droits de l’homme en Iran