CSDHI – Dans des propos rapportés hier par l’agence de presse officielle ILNA, l’adjoint du Gouverneur chargé des affaires politiques et sociales du Khouzistan a laissé entendre que les métallos d’Ahwaz en grève violaient la loi en organisant des actions de grève et que l’arrestation de plus de 40 travailleurs était la conséquence naturelle de leurs actions.
Hier, plus de 40 employés de l’Iran National Steel Company ont été arrêtés à Ahwaz. Les travailleurs sont en grève pour protester contre les salaires impayés et la privatisation de l’entreprise depuis plus d’un mois.
« Je souligne que si les travailleurs et les employés ont des demandes et des revendications, ils doivent l’exprimer dans le cadre de la loi », a déclaré Hosseinzadeh.
« Lorsque des actions sont menées en dehors du cadre légal, l’appareil de sécurité s’en charge conformément à la loi et à son devoir. On s’attend donc à ce que les chers (travailleurs) utilisent des méthodes légales », a-t-il ajouté.
« Lorsque des actes contraires à la loi ont lieu, l’ordre et la sécurité de la ville sont perturbés. Par conséquent, l’appareil de sécurité doit entrer en scène et agir conformément à la loi », a déclaré le gouverneur adjoint.
Une vidéo circulant sur les médias sociaux hier a montré des métallos d’Ahwaz interrompant le discours d’un responsable provincial en entonnant « que les travailleurs détenus soient libérés » lors d’une visite de responsables du Khouzistan à l’usine Iran National Steel Group.
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Des responsables du Khouzistan, y compris le représentant d’Ahwaz au Parlement iranien, ont affirmé que les travailleurs seraient bientôt libérés.
Le Code du travail iranien n’accorde pas aux citoyens le droit de former des syndicats indépendants, malgré la ratification par l’Iran de la Convention internationale sur les droits civils et politiques et l’adhésion à l’Organisation Internationale du Travail.
Les travailleurs sont régulièrement menacés, détenus, torturés et même condamnés à la flagellation, en dépit de leurs demandes légitimes et de leurs protestations contre les conditions actuelles, qui leur ont volé plus de 80% de leur pouvoir d’achat.
Source : Iran News Wire, le 19 décembre 2018