CSDHI – Matin Khaledi, un civil kurde habitant à Oroumieh, en Iran, a été transféré à la prison centrale de la ville pour y purger sa peine d’un an d’emprisonnement, le 16 décembre 2018. Il avait été arrêté lors des manifestations de l’année dernière, puis libéré sous caution.
Le réseau des droits de l’homme du Kurdistan (KHRN) a été informé que Matin Khaledi avait été convoqué devant le bureau d’exécution du tribunal révolutionnaire d’Oroumieh, le dimanche 16 décembre, puis transféré à la prison centrale d’Oroumieh pour y purger sa peine d’un an.
Les civils mentionnés ci-dessus et quatre autres civils, notamment Amin Zendeh Del, Monireh Soltanzadeh, Safar Ordokhani et Nasser Hasani, ont été arrêtés par les forces de sécurité le 16 décembre, lors des manifestations. Le procès de ces cinq citoyens a eu lieu devant la troisième branche du tribunal révolutionnaire d’Oroumieh, le 17 février 2018, présidé par le juge Reza Najafzadeh. Ils ont tous été libérés temporairement sous caution.
Selon les décrets, Matin Khaledi et Amin Ali Zand ont tous les deux été condamnés à cinq ans d’emprisonnement pour « atteinte à la sécurité nationale », en plus d’un an d’emprisonnement pour « propagande contre l’État », tandis que Nasser Hosni et Safar Ordoukhani ont été condamnés à une peine d’emprisonnement d’un an pour « propagande contre l’État ». De plus, Monireh Soltanzadeh a été condamnée à six mois de prison pour « propagande contre l’État ».
Après avoir contesté le verdict, l’affaire a été renvoyée devant la première chambre de la Cour d’appel, qui a acquitté Safar Ordoukhani et Monireh Soltanzadeh, tout en réduisant la peine de prison de Matin Khaledi et Amin Zendeh Del à une année de prison. La peine de Nasser Hasani a également été réduite à deux mois.
Matin Khaledi est actuellement en prison au quartier 13 et Amin Zendeh Del, arrêté il y a 40 jours pour exécution de sa peine, purge actuellement sa peine en section de psychothérapie.
Il est à noter que plus de 15 civils ont été arrêtés et transférés au centre de détention du ministère du renseignement à Oroumieh en décembre 2017 lors du rassemblement de protestation organisé à Oroumieh. Un certain nombre de ces civils ont été libérés plus tard sous caution après deux semaines d’interrogatoire.
Source : Le Réseau kurde des droits de l’homme – 18 décembre 2018