CSDHI – Saied Mortazavi, l’infâme ancien procureur général de Téhéran, connu comme le « boucher de la presse » et le bourreau de la photojournaliste Zahra Kazemi, a été gracié par le Guide suprême iranien, Ali Khamenei.
Bien qu’il ait été officiellement inculpé comme le « principal responsable du scandale» du centre de détention de Kahrizak, où des manifestants contestant les élections de 2009 en Iran ont été torturés, violés et assassinés, il n’a jamais été condamné et les circonstances des prétendus procès qui ont eu lieu à huis clos pendant cette période demeurent inconnues.
Mortazavi n’a été condamné que pour un cas d’infraction à la sécurité sociale alors qu’il était à la tête de l’Organisation de la sécurité sociale. Il a été condamné à 70 coups de fouet pour « saisie de biens publics » et à 65 autres coups de fouet pour « négligence dans le devoir et gaspillage des biens de l’État ».
Selon l’agence de presse officielle ISNA, il a été gracié des deux chefs d’accusation par Khamenei.
Selon certaines informations, Mortazavi serait responsable de la mort, des tortures et même du viol de la photojournaliste irano-canadienne, Zahra Kazemi, venue en Iran il y a environ 15 ans en 2003 pour rendre visite à sa famille.
Fin 2003, le Parlement iranien a publié un rapport accusant Mortazavi d’essayer de dissimuler la mort de Kazemi et d’obliger les témoins à modifier leurs récits.
Le gouvernement canadien maintient toujours que non seulement Mortazavi a ordonné l’arrestation de Kazemi, mais qu’il a également supervisé sa torture et était présent lorsqu’elle a été tuée.
Mortazavi figure dans la liste des 82 personnes condamnées pour violation des droits humains dans l’Union européenne.
Selon Reporters sans frontières, Saied Mortazavi a emprisonné plus de 250 journalistes, tandis que d’autres ont été menacés et convoqués sur la base de son verdict.
En 2005, des journalistes auraient reçu des menaces de mort après avoir témoigné des tortures subies sur ordre de Mortazevi.
Source : Iran News Wire