CSDHI – Sima Entesari, une femme soufie incarcérée à la tristement célèbre prison de Qarchak, a été battue par une détenue qui aurait été encouragé par les autorités pénitentiaires.
La prisonnière politique soufie, Sima Entesari, a été battue et brutalisée par une autre détenue qui a prétendu qu’on lui a dit que son cas serait réexaminé si elle agressait Sima.
L’attaquante a commencé par se disputer avec Mme Entesari. Quand Mme Ansari lui a dit qu’elle ne voulait pas se disputer, la femme reconnue coupable d’infractions liées à la drogue lui a dit que les responsables de la prison lui avaient promis que sa demande de libération conditionnelle serait prise en compte si elle attaquait les derviches.
Entasari a été arrêtée, le 20 février 2019, à la suite d’un violent affrontement entre les forces de sécurité et les Gonabadi Derivshes, qui manifestaient à Téhéran.
Cinq femmes soufies ont récemment été emprisonnées dans la même section avec des détenues impliquées dans le trafic de drogue à la prison de Varam de Qarchak (Shahr-e Ray).
Ce sont Shokoufeh Yadollahi, Elham Ahmadi, Sepideh Moradi, Sima Entessari et Shima Entessari.
Selon les règles pénitentiaires, l’organisation pénitentiaire est tenue de séparer les détenus dans des catégories distinctes en fonction des infractions commises.
Les femmes soufies, cependant, ont été incarcérées dans le même quartier avec des prisonnières condamnées pour des infractions liées à la drogue, vol et délits sociaux, alors qu’elles étaient des prisonnières d’opinion condamnées pour des raisons de sécurité nationale.
Trois d’entre elles se trouvaient dans le même quartier que des prisonnières reconnues coupables de délits financiers. Ces dernières prisonnières ont récemment été réinstallées dans la prison et remplacées par des prisonnières reconnues coupables d’infractions liées à la drogue, de meurtre et de vol. Actuellement, les femmes soufies sont en danger car menacées physiquement.
Les prisonnières soufies ont été humiliées et brutalisées à plusieurs reprises parce qu’elles se sont plaintes des conditions déplorables régnant dans la prison de Qarchak et du traitement réservé aux détenues par les responsables de la prison. Elles ont également été privées pendant de longues périodes d’appels téléphoniques ou de visiteurs.
En janvier 2019, Elham Ahmadi a été condamnée à une peine supplémentaire de 148 coups de fouet pour avoir dénoncé le refus de traitement médical et les mauvaises conditions de vie à Gharchak.
Source : Les droits de l’homme en Iran