CSDHI – Les Iraniens sont déçus par leur recherche d’emploi, a annoncé le 24 juillet le Centre de recherche du Majlis (CRM), en réponse au dernier compte-rendu du Centre iranien des statistiques (SCI).
Auparavant, le CRM avait annoncé une baisse significative du taux de chômage au premier trimestre de l’année civile iranienne (à compter du 21 mars).
En Iran, le taux de chômage mesure le nombre de personnes à la recherche d’un emploi en pourcentage de la population active. Par conséquent, si le nombre de demandeurs d’emploi diminue, le taux de chômage diminue également. En d’autres termes, ceux qui arrêtent de chercher un emploi n’ont aucun impact sur le taux de chômage.
Le dernier compte-rendu du CIS indique que le taux pour la population âgée de 10 ans et plus (taux d’activité) révèle que 40,5 % des personnes en âge de travailler (10 ans ou plus) sont économiquement actives, à savoir qu’elles appartiennent au groupe des travailleurs ou des chômeurs.
Le document conclut que 10,8 % de la population active (employés ou chômeurs mais à la recherche d’un emploi) sont au chômage. La figure montre une baisse de 1,3 % par rapport à la même période, l’année précédente.
Cependant, dans son rapport de 2018, le Fonds monétaire international (FMI) estimait que le taux de chômage en Iran était proche de 13,9 % et prévoyait qu’il atteindrait 15,4 % cette année.
De plus, selon le rapport du FMI, le taux de chômage en Iran devrait monter en flèche jusqu’en 2024, pour atteindre près de 19,4 %.
Le Centre de recherche du Majlis soutient que le marché du travail local est tellement décourageant qu’il a déçu les personnes sans emploi au sujet de leurs perspectives d’emploi.
Les femmes sans emploi découragées, représentant 50 % de la population active du pays, ont largement contribué au taux de chômage local.
« Si les déçus n’abandonnaient pas leur recherche d’emploi, le taux de chômage national aurait atteint 13,9 %, soit 3,1 % de plus que le taux présenté par le SCI », a déclaré le MRC.
En outre, selon CRM, si les gens cherchaient un emploi le printemps dernier, le taux de chômage aurait non seulement diminué, mais aurait augmenté de 1,6%.
Le taux de chômage des femmes est pire que celui des hommes puisque le taux de la main-d’œuvre féminine au chômage aurait atteint 28,1% si elles n’avaient pas cessé de chercher un emploi.
Selon le CSI, le taux de chômage des hommes est de 9,2%, mais le CRM note que si les hommes sans emploi n’avaient pas été déçus de trouver un emploi, le taux aurait été de 28,1%.
Au cours des trois dernières années précédant le 21 mars 2018, une moyenne annuelle de 262 000 personnes sans emploi a été ajoutée au nombre de personnes sans emploi dans le pays, affirme le CRM. Selon le même document, sur les 262 000 autres chômeurs, 153 000 sont des hommes et 102 000 des femmes.
Selon le CRM, si l’on compare le printemps 2018 à la même période en 2019, la baisse de 227 000 hommes et de 138 000 femmes sans emploi est également liée au fait qu’un nombre important d’entre elles, déçues par leurs recherches d’emploi, est finalement passé dans le groupe des personnes inactives sur le marché du travail local.
Sur la base du même facteur, le nombre de chômeurs âgés de 15 à 24 ans, ainsi que les diplômés universitaires, était inférieur de 20 000 à celui de l’année précédente.
Source : Radio Farda